Solidarités - page 7

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Alternatives

À Vintimille, comment faire preuve de solidarité avec les migrants sans se faire expulser de la ville

La mairie aimerait se débarrasser d’eux, mais ils continuent d’apporter aux exilés de passage un soutien non seulement moral mais aussi matériel. A Vintimille, ville italienne située à la frontière avec la France, environ 200 bénévoles venus d’Italie, de France et du reste de l’Europe s’activent au sein de l’association Eufemia ou de plusieurs collectifs. Malgré l’hostilité de certains habitants, l’élan de solidarité est réel : de plus en plus de personnes s’engagent, de plus en plus de dons parviennent à l’association. Un reportage sur place de notre partenaire L’Âge de faire.

Par Lisa Desjobert (L’âge de faire)

Alternatives

Ces simples citoyens qui sauvent l’honneur d’une République en faillite morale en ouvrant leurs portes aux exilés

Ils et elles sont plus fidèles aux valeurs de la République que tout le gouvernement réuni : des réseaux de citoyens se sont organisés à Paris et en banlieue, comme dans toute la France, pour héberger chez eux les exilés les plus vulnérables, familles, enfants et adolescents isolés ou femmes seules. Ils font ainsi vivre au quotidien le principe de fraternité, réaffirmé par le Conseil constitutionnel, pendant que le gouvernement abandonne les exilés, démantèle leurs campements sans proposer de solutions, ferme les points d’eau, entrave leurs démarches administratives, ordonne aux forces de l’ordre de les harceler. Rencontre avec une habitante de Saint-Denis, qui a déjà accueilli 200 exilés chez elle et avec des bénévoles qui tentent, chaque jour, de les aider.

Par Linda Maziz

DémocratieConflit

Quel avenir pour les Kurdes de Syrie, coincés entre la Turquie d’Erdogan et le régime Assad ?

Les Kurdes de Syrie sont d’abord connus pour leurs faits d’armes. Leur « projet révolutionnaire », aux antipodes de celui des djihadistes, leur attire également la sympathie d’une partie des gauches européennes. Les vicissitudes de leur trajectoire dans la guerre syrienne sont pourtant largement ignorées. Entretien avec Arthur Quesnay, chercheur de terrain spécialiste des Kurdistans irakien et syrien.

Par Thomas Clerget

Ça bouge !

Exodos, un film à bord de l’Aquarius, le navire tant honni par l’extrême-droite

Alors que le gouvernement italien d’extrême-droite lui a interdit les ports de la péninsule, que le gouvernement français ne lui a pas non plus ouvert ses quais, l’Aquarius, le navire de sauvetage de l’association SOS Méditerranée, a finalement pu accoster à Valence, en Espagne, après plus d’une semaine de navigation. Épuisées, les 600 personnes à bord, ont enfin pu débarquer. En 2016, le réalisateur Fabien Guillermont embarquait à bord de l’Aquarius. Dans son film Exodos, il y donnait à voir la vie à bord, le sauvetage de centaines de personnes qui risquent chaque année leur vie en Méditerranée, et dont beaucoup périssent. Le film est à voir en intégralité ici.

Par Rédaction

Débats

L’Aide publique au développement détournée pour durcir les politiques migratoires

L’Aide publique au développement doit en principe financer des projets dans les pays du Sud pour lutter contre la pauvreté et appuyer leur essor économique. De plus en plus, les budgets alloués sont en fait utilisés pour des politiques de contrôle migratoire. L’augmentation de façade de cette aide s’explique ainsi en partie par son détournement pour stopper les personnes migrantes aux portes de l’Europe. Un nouvel exemple en est le « Fonds fiduciaire d’urgence » de l’Union européenne. Explications de Jérôme Duval, du Comité pour l’abolition des dettes illégitimes (CADTM)

Par Jérôme Duval

Alternatives

Les Etats généraux des migrations rendent visible la « France solidaire » et dessinent une autre politique d’accueil

Les États généraux des migrations, qui réunissent des centaines d’organisations et collectifs citoyens, ont tenu leur première session ces 26 et 27 mai à Montreuil. Leur objectif : rendre visible cette « France solidaire » qui œuvre tous les jours pour faire respecter le droit et les grands principes d’hospitalité, et partager les expériences de cette multitude de réseaux locaux. Les participants se sont mis d’accord sur un manifeste pour une autre politique d’accueil, vraiment « respectueuse des droits fondamentaux et de la dignité des personnes », et alternative à la politique répressive du gouvernement.

Par Barnabé Binctin

Ça bouge !

Manifeste pour une politique migratoire respectueuse des droits fondamentaux et de la dignité des personnes

Voici le « Manifeste des assemblées locales réunies pour la 1re session plénière des États généraux des migrations ». Ce manifeste vise à dessiner un « socle commun pour une politique migratoire respectueuse des droits fondamentaux et de la dignité des personnes ». Il est adopté le 27 mai 2018 par 500 participants, réunis à Montreuil, et représentant 106 assemblées locales, dans 76 départements.

Par Collectif

Ça bouge !

Des actions citoyennes pour exiger la fin des massacres en Palestine

Au moins 52 Palestiniens ont été tués ce lundi 14 mai, et plus de 2400 blessés, alors qu’ils manifestaient pacifiquement dans la bande de Gaza. Depuis le 30 mars, début de la « Grande marche du retour » qui rassemble des dizaines de milliers de manifestants pacifiques à Gaza revendiquant leur droit au retour, la répression de l’armée israélienne a causé plus de 100 morts et des milliers de blessés. Pour mieux comprendre la question des réfugiés palestiniens, et contextualiser les violences en cours, la Plateforme Palestine - qui réunit des ONG françaises - propose divers outils : brochures informatives, vidéos, etc. Elle appelle aussi à agir pour mettre fin aux violences de l’armée israélienne. Nous relayons ici leur appel.

Par Rédaction

Alternatives

Face à une politique inhumaine : à Brest, une réquisition citoyenne pour ne pas laisser les jeunes exilés dans la rue

Alors que le projet de loi inique du gouvernement sur l’asile est discuté à l’Assemblée, partout en France, des citoyens suppléent les carences de l’État pour tenter d’accueillir dignement les exilés. Nécessité faisant loi, à Brest, le collectif « Zéro personne à la rue » a réquisitionné une habitation inoccupée, instituée en « Maison des mineurs », pour ne pas les laisser les jeunes isolés dormir dehors. Mais face à une préfecture qui relaie à la lettre la politique déshumanisée du gouvernement, la situation reste extrêmement détériorée. Reportage.

Par Olivier Favier