Migrations - page 22

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DémocratieConflits

La mort de migrants à Calais ne perturbera pas le trafic Eurostar ni la Coupe du monde de rugby

Deux réfugiés tués, un Syrien et un Africain non identifié. Des évacuations violentes quotidiennes du moindre campement urbain par la police. Un bidonville posé sur un marécage dans des conditions d’une grande insalubrité… C’est le récit d’une semaine de vie des exilés de Calais, alors que la France et le Royaume-Uni ont, en théorie, accepté d’accueillir plusieurs dizaines de milliers de réfugiés syriens. Seuls les nombreux gestes de solidarité de citoyens et d’associations viennent redonner un peu d’espoir dans ce sombre panorama.

Par Passeurs d’hospitalité

Société

Pourquoi les réfugiés de guerre doivent-ils encore risquer leurs vies pour demander l’asile en Europe ?

Se noyer en Méditerranée, se faire dépouiller par des passeurs sans scrupules, être enfermés dans des camps, se faire molester par des policiers, marcher de longues heures avec bagages et enfants : tels sont les risques encourus par les réfugiés qui cherchent à demander l’asile en Europe. Mais au fait, pourquoi sont-ils obligés de voyager dans ces conditions alors que beaucoup auraient les moyens de prendre l’avion ? A cause du système kafkaïen de Dublin, qui réglemente les demandes d’asile en Europe. Et du refus des Etats européens de leur accorder des visas dans les ambassades. Pourtant, des alternatives existent, plus sûres et moins coûteuses pour tout le monde, si la volonté politique est au rendez-vous.

Par Rachel Knaebel

Débats

« En niant le droit à l’asile des réfugiés, c’est notre propre avenir que nous mettons en péril »

Plus de 2 600 personnes sont mortes noyées en Méditerranée depuis janvier 2015 en essayant de rejoindre l’Europe selon l’Office international des migrations. « Le destin de ces réfugiés, de ces migrants, c’est notre destin et notre avenir, écrivent dans un appel unitaire des organisations françaises. Nous aurons, tôt ou tard, à rendre compte de notre aveuglement et de celui de nombre de nos gouvernants. » Alors que la France, 6e puissance économique mondiale, est l’un des pays d’Europe qui accueille le moins de demandeurs d’asile, un rassemblement est prévu ce 8 septembre à Paris pour exiger du gouvernement qu’il appuie sans équivoque un accueil des réfugiés dans tous les pays de l’Union européenne.

Par Collectif

DémocratieConflits

Ces villages qui choisissent, tant bien que mal, d’accueillir les migrants

De janvier à juillet 2015, 340 000 migrants sont arrivés aux frontières de l’Union européenne, tandis que des milliers d’autres personnes disparaissaient en mer. Une situation inédite pour les pays européens, tentés de stigmatiser davantage ces réfugiés qui fuient le fondamentalisme islamique ou la répression des régimes autoritaires du Moyen-Orient, la pauvreté ou les sécheresses en Afrique. Sur les côtes italiennes, des villages ont choisi de leur ouvrir leur porte et d’organiser, tant bien que mal, leur accueil. Reportage à Riace, en Calabre, où un habitant sur cinq est un réfugié récemment débarqué. Si les conditions de vie y sont bien meilleures que dans les camps improvisés, tout n’est pas rose.

Par Olivier Favier

SociétéDiscriminations

Pays riche et vieillissant, adepte de l’austérité, cherche infirmier européen pauvre pour emploi au rabais

Avec une population vieillissante, l’Allemagne manque cruellement de main d’œuvre, en particulier pour travailler dans le secteur de la santé. Hôpitaux, cliniques, maisons de retraites et structures de soins à domicile recrutent massivement. Heureuse coïncidence : les agences de recrutement disposent d’un vivier d’infirmiers venus de l’est et du sud de l’Europe. Des personnels soignants souvent très qualifiés qui cherchent à échapper à l’austérité ou à la pauvreté. Mais entre des salaires bas, des contrats de travail aux clauses abusives et l’absence de droits sociaux, l’Allemagne n’est pas un eldorado. Loin de là.

Par Rachel Knaebel

SociétéLuttes sociales

Migrations forcées : ces politiques néolibérales qui chassent les paysans de leurs terres

Face aux milliers de personnes qui se noient en Méditerranée, l’indignation côtoie l’indifférence. En France et en Europe, les évacuations de campements de migrants se succèdent, comme le 2 juin dans le quartier de La Chapelle à Paris. Mais s’intéresser aux causes de ces migrations forcées ne semble plus intéresser grand monde, alors que les dérèglements climatiques s’ajoutent à la pauvreté et à la brutalité économique néolibérale. Les petits paysans, contraints de quitter leurs terres, sont en première ligne. Basta! a recueilli les témoignages de représentants d’organisations paysannes du Mexique, de Palestine, d’Egypte, du Maroc, du Zimbabwe et de France. Des oubliés qui tentent de s’organiser.

Par Sophie Chapelle