Migrations - page 20

Articles

DémocratieConflits

Elsa, 13 ans : « Pour ne pas dormir dehors, nous refusons de partir de notre centre d’hébergement »

Ils viennent du Kosovo, d’Albanie, d’Angola ou de Guinée. 72 personnes dont 41 enfants occupent depuis six mois un hébergement d’urgence, située dans une ancienne école à Annecy. Mais le 11 avril dernier, en fin de trêve hivernale, le préfet a demandé à ces familles de quitter l’école, ce qu’elles ont refusé. Elles occupent toujours leur hébergement d’urgence. Elsa, Vlora et d’autres, témoignent de leur quotidien, des difficultés administratives rencontrées pour leur demande d’asile, de leur attachement à l’école, de l’incertitude permanente.

Par Collectif

Ça bouge !

Un festival de films pour défendre la dignité humaine

De la Palestine aux États-Unis, du Zimbabwe à l’Iran, le Festival international du film des droits de l’Homme nous fait voyager là où se joue le combat en faveur du respect des droits humains. Il débute le 5 avril prochain, à Paris et en Île-de-France. Au programme : une cinquantaine de films sur la violence aux États-Unis, la condition féminine au Mexique, l’urgence migratoire ou le combat démocratique en Afrique. Basta! est partenaire de l’événement.

Par Collectif

Débats

Menaces sur le camp de Grande-Synthe : le cynisme hors norme de l’Etat français

L’État français estime prématurée l’ouverture du camp d’accueil de migrants sur la commune de Grande Synthe, sous prétexte que les normes n’y seraient pas respectées. Le préfet le fait savoir dans une lettre de mise en demeure au maire de la ville. Une situation dénoncée par des organisations humanitaires et de défense des droits humains, qui pointent le cynisme des autorités françaises. Ce camp de migrants aux normes internationales, avec des bungalows chauffés, est-il moins sûr qu’un bidonville ou que de laisser dormir des migrants dehors ? « Une chose est sûre. En France, le cynisme d’Etat, lui, est désormais hors norme », dénoncent-elles.

Par Collectif

DémocratieDroites extrêmes

Anti-migrants, contre les droits des femmes, anti-écolo : le nouveau parti allemand qui monte est bien d’extrême droite

Le parti d’extrême droite allemand AfD vient de réaliser une percée lors de trois scrutins régionaux en Allemagne. Et a même recueilli un quart des suffrages exprimés dans une région de l’Est. Créé sur une base anti-euro, ce parti affiche désormais ouvertement ses positions xénophobes, nationalistes, contre les droits des femmes et des homosexuels. Tout en se prétendant favorable à la démocratie directe, cette nouvelle extrême droite ambitionne de mettre les artistes aux ordres, de créer des milices locales et refuse toute transition écologique.

Par Rachel Knaebel

Débats

« Il n’y a pas d’autre alternative que celle-ci : hospitalité et droit d’asile, ou barbarie ! »

Les guerres du Moyen-Orient et de Syrie jettent des populations entières dans un exode périlleux qui vient frapper aux portes de l’Europe. Face aux replis nationaux, des États comme l’Allemagne, la Grèce et le Portugal montrent la voie de l’accueil. « Deux Europe totalement incompatibles sont ainsi face à face, entre lesquelles il faut désormais choisir », soulignent les auteurs d’une pétition pour lesquels l’accueil des réfugiés en Europe est « une nécessité morale et politique urgente ». Respecter aujourd’hui le droit d’asile, c’est aussi recréer les conditions d’une pacification et d’une vraie sécurité collective demain. Voici leurs propositions de mesures d’urgence à mettre en place.

Par Collectif

DémocratieMesures liberticides

Pour les Européens, il devient risqué de manifester en France

Après trois jours en centre de rétention sous le coup d’une mesure d’expulsion pour avoir participé à une manifestation en soutien au migrants à Calais, trois étudiantes italiennes ont finalement été relâchées. Sur fond d’état d’urgence, l’exécutif fragilise le pouvoir des juges afin de mettre la pression sur des manifestants étrangers, y compris Européens. « Ce cas illustre bien la manière dont l’autorité administrative fait fi des décisions judiciaires voire contourne la justice pour appliquer sa propre répression », explique l’universitaire Vanessa Codaccioni.

Par Naïké Desquesnes

DémocratieSociaux-démocrates

« Pour la première fois sous la République, une disposition distingue les citoyens selon leurs origines »

Le débat sur l’extension de la déchéance de la nationalité s’ouvrira le 3 février à l’Assemblée nationale. D’où vient cette mesure, quelles sont les périodes de l’histoire où elle a été remise au goût du jour, combien de Français « binationaux » sont-ils concernés par le projet de François Hollande, quelles seront ses conséquences ? « En France, l’un des piliers de notre nationalité, c’est l’égalité des citoyens devant la loi. Quand on touche à l’un de ces principes, on divise la nation dans son cœur », estime Patrick Weil, spécialiste de l’histoire des politiques d’immigration et de la nationalité. Entretien.

Par Eros Sana