Violences policières - page 10

Articles

DémocratieMesure liberticides

« Certains y sont vraiment allés sous la contrainte » : ces policiers fatigués par la dérive du maintien de l’ordre

Les policiers ont accumulé des millions d’heures supplémentaires non payées. Le métier est aussi marqué par une crise de sens et de nombreux suicides. Certains syndicats appellent ce 2 octobre à « une marche de la colère ». Les policiers ne pourront cependant s’exonérer d’une véritable introspection sur les dérives du maintien de l’ordre et les violences commises. Certains l’ont déjà entamé.

Par Nolwenn Weiler

SociétéDiscrimination

À la marche pour Adama Traoré : « Nous sommes des gilets jaunes depuis notre naissance »

Samedi 20 juillet, plusieurs milliers de personnes ont défilé dans les rues de Beaumont-sur-Oise pour réclamer justice et vérité sur la mort d’Adama Traoré, tué il y a trois ans lors d’une interpellation par des gendarmes. Particularité de cette troisième « marche pour Adama » : la participation, sur fond d’extension des violences policières, de gilets jaunes, de syndicalistes et militants des mouvements sociaux, de gilets noirs, et d’associations de défense des droits humains. Retour sur un moment inédit.

Par Eros Sana, Ludovic Simbille, Thomas Clerget

Débats

Violences policières : des centaines de journalistes et médias dénoncent la volonté de les empêcher de travailler et de témoigner

Menaces, insultes, tentatives de destruction de matériel, coups de matraque, gazages volontaires et ciblés, tirs de LBD... Depuis trois ans, les conditions de travail des journalistes se dégradent en France. Près de 90 journalistes ont été victimes de violences policières depuis le début du mouvement des « gilets jaunes », selon l’association Reporters sans frontières. Un nouveau cap a été franchi avec la mise en garde à vue de journalistes pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations ». Plus de 350 journalistes, photographes et rédactions, dont Basta!, ont voulu réagir en publiant cette tribune commune.

Par Collectif

DébatsChronique

« Ne parlez pas de répression, vous insultez la start-up nation ! »

Le président et son gouvernement mènent à l’encontre des gilets jaunes une politique de maintien de l’ordre d’une extrême brutalité, avec au moins 2200 blessés et 8700 gardes à vues. Pour tenter d’étouffer la contestation, l’État a également recours à des violences symboliques : dans cet édito musical au vitriol, la Parisienne libérée montre comment, au mépris de la réalité, le chef de l’État prétend proscrire l’usage du mot de « répression ».

Par La parisienne libérée

Société

Vingt-six personnes sont décédées à la suite d’une intervention des forces de l’ordre en 2018

Nous avons actualisé notre recensement des décès au contact des forces de l’ordre pour l’année 2018. 26 personnes sont décédées des suites d’une intervention policière. Parmi elles, sept étaient armées. Les forces de l’ordre étaient en situation de riposte dans trois cas, face notamment aux auteurs d’attaque terroriste à Trèbes et sur le marché de Noël de Strasbourg. Les 19 autres personnes tuées n’étaient pas armées.

Par Ivan du Roy, Ludovic Simbille

SociétéLutte sociales

De plus en plus de voix demandent l’interdiction des armes intermédiaires utilisées contre les manifestants

Quarante-trois personnes blessées ou mutilées par les forces de l’ordre viennent de publier un manifeste dans lequel elles demandent « l’interdiction immédiate et définitive » des lanceurs de balle de défense et grenades utilisées pour le maintien de l’ordre. Seront-elles davantage écoutées que le Défenseur des droits et les organisations de défense des droits humains ? Des médecins, constatant la gravité des blessures, ont également lancé une pétition pour un moratoire. Une marche blanche est organisée à Paris ce 2 février, lors de l’acte XII des gilets jaunes, pour dénoncer les violences policières.

Par Ivan du Roy, Rachel Knaebel

SociétéLutte sociales

Avec les « croix bleues » et les « secours volontaires », au coeur de la manifestation toulousaine

Dans les manifestations, les personnes blessées, mutilées, ou simplement choquées par les violences policières sont souvent prises en charge, dans un premier temps, par les « streets medics ». Des secouristes militants qui ont la particularité de se positionner non pas à côté, mais au sein des mouvements sociaux. Reportage à Toulouse, où ils se partagent le travail avec des secouristes volontaires, plus neutres politiquement mais tout aussi mobilisés. Durant« l’acte X » des gilets jaunes, la nécessité de ces actions de secours ne s’est pas démentie.

Par Emmanuel Riondé, Tien Tran

DémocratieMesure liberticides

3300 arrestations, 1052 blessés, un coma, un décès : l’engrenage d’une répression toujours plus brutale

L’engrenage de répression et de violences ne semble plus vouloir s’arrêter depuis quatre semaines. Le mouvement des gilets jaunes bat ainsi tous les records en nombre de gardes à vue, de personnes déferrées en justice, de milliers de grenades et balles de défense tirées sur les manifestants et de personnes estropiées. Les inquiétants « records » répressifs contre la mobilisation sur la loi travail et lors de l’évacuation de la Zad de Notre-Dame-des-Landes sont désormais désuets. Jusqu’où le gouvernement ira-t-il ?

Par Ivan du Roy, Ludovic Simbille