Violences policières - page 11

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DémocratieMesure liberticides

Une répression massive, à coups de flashball, provoque des blessés graves chez les lycéens

Depuis le début de la semaine, les forces de l’ordre répriment avec une grande violence la mobilisation des lycéens, qui ont fait leur retour dans la rue contre le système Parcoursup et la réforme du baccalauréat. Le flashball, une arme dite « à létalité réduite », utilisé face aux adolescents, a entraîné de nombreuses blessures.

Par Thomas Clerget

Société

Décès au contact des forces de l’ordre : une nouvelle mise à jour de notre base de données

La publication récente par Basta! d’une base de donnée inédite comptabilisant les personnes décédées au contact de la police a partiellement atteint son objectif : stimuler le débat public sur la question. Les autorités diffusaient peu après leur propre recensement sur l’année écoulée, tandis que des citoyens se saisissaient de la question et nous faisaient remonter de nouveaux cas. Voici donc une mise à jour de notre enquête, qui intègre en outre les personnes tuées depuis le mois de juin 2018. Nous comptons désormais 574 personnes tuées depuis 1977, auxquelles s’ajoute une retraitée décédée à Marseille le 1er décembre, suite à un tir de grenade lacrymogène.

Par Ivan du Roy, Ludovic Simbille

Société

Caméras-piétons : un outil contre les violences policières, ou au service des forces de l’ordre ?

Les caméras-piétons, qui permettent à des agents de police ou de sécurité de filmer leurs intervention en direct, ont le vent en poupe : outre la police nationale, fortement équipée, le dispositif tend à s’étendre aux policiers municipaux, aux agents de la SNCF et de la RATP, voire à des agents de sécurité privée. Mais leur utilisation soulève de nombreuses questions : qui doit les déclencher, et surtout à quel moment ? Comment les images seront-elles utilisées, et au profit de qui ? Face à la généralisation de ce nouvel outil de surveillance, un véritable débat public et démocratique semble plus que jamais nécessaire.

Par Alexandre Léchenet

SociétéDiscrimination

Interventions policières mortelles : les autorités publient pour la première fois des chiffres officiels

Le 14 juin, Basta! publiait une base de données inédite sur les interventions policières létales. Nous y recensions 478 morts des suites d’interventions policières en France entre 1977 et mai 2018. Moins de deux semaines plus tard, l’Inspection générale de la police nationale présentait, lors d’une conférence de presse, des chiffres sur le nombre de blessés et de tués par l’action de la police nationale. Un premier pas. Mais les données livrées par la police des polices diffèrent sensiblement de notre recensement. Explications.

Par Ludovic Simbille

Débats

Brésil : quand la police mitraille les alentours d’une école publique

Le 20 juin, dans un quartier populaire de Rio de Janeiro, un hélicoptère de la police a mitraillé les alentours d’une école publique, tuant sept personnes, dont un écolier. Ce drame illustre la violence qui ne cesse d’augmenter partout dans le pays, en particulier les exactions policières et militaires sous prétexte de lutte contre la criminalité et de combat contre un « ennemi intérieur ». « Tout se passe comme si le pays était en état de guerre civile déguisée en affaires courantes de criminalité », estime Glauber Sezerino, co-président de l’association Autres Brésils, dont voici le point de vue.

Par Glauber Sezerino

Société

Quand les forces de l’ordre tuent : 40 ans de décès sans bavures ?

Tué par balle, mort par asphyxie à la suite d’une interpellation, tué dans un accident en tentant d’échapper à un contrôle, retrouvé inerte en cellule de dégrisement… Ces affaires recouvrent des situations de nature très différentes, que nous avons tenté de classifier dans une base de données inédite en France. Existe-t-il cependant un portrait-type des personnes tuées ? Certaines classes d’âge et populations sont-elles plus concernées que d’autres ? Voici une première analyse.

Par Ludovic Simbille

SociétéLutte sociales

Étudiant éborgné par un tir de flash-ball à Rennes : la version policière mise en doute par des photos

Étudiant à Rennes, Jean-François Martin a perdu un œil lors de la manifestation du 28 avril 2016 contre la loi travail. Neuf mois après les faits, les deux policiers soupçonnés d’être responsables du tir ont été entendus pour la première fois ce 24 janvier. Pourquoi l’audition a-t-elle tant tardé ? Les enquêteurs de l’Inspection générale de la police nationale disposent pourtant de photos, dont une que Basta! s’est procurée, où l’on voit l’un des policiers se préparer à tirer en direction du groupe où se trouvait le jeune homme blessé. Alors que l’affaire pourrait être classée, les tensions à Rennes entre forces de l’ordre et étudiants sont toujours vives.

Par Myriam Thiebaut