Logement - page 8

Articles

SociétéMigration

À Calais, « les expulsions se poursuivent, grilles et barbelés continuent de balafrer la ville »

La « Jungle » de Calais a laissé place ces derniers mois à des campements éparpillés aux marges de la ville, qui continuent de subir une politique de harcèlement et d’expulsions incessants. « Chaque campement est expulsé, réoccupé, puis à nouveau expulsé, toutes les 48 heures environ, témoigne le collectif Human Rights Observers. Ces opérations visent à exténuer les exilés en leur imposant une présence policière démesurée, avec la menace constante de perdre leurs effets personnels ou d’être placés en rétention. » Entre le 1er janvier et le 26 mars, l’organisation recense déjà 238 expulsions de campements.

Par Human Rights Observers

Société

Changer sa chaudière ou isoler ses combles pour un euro : les dessous d’un marché coûteux et entaché de fraudes

Peut-être faites-vous partie des usagers ayant reçu une offre commerciale proposant, pour un euro, de changer votre chaudière ou d’isoler vos combles. Ces offres sont financées par un dispositif peu connu : les certificats d’économie d’énergie. Basta! lève le voile sur ce dispositif opaque qui ne contribue pas toujours efficacement à la transition écologique, alors même que son coût est répercuté sur l’ensemble des factures des ménages, à hauteur de 100 à 150 euros par an.

Par Sophie Chapelle

Ça bouge !

Manifeste : « Pour un Marseille vivant, ouvert et populaire »

L’effondrement de deux immeubles le 5 novembre dans le centre-ville de Marseille a tué huit personnes, et ébranlé toute une ville. Le drame a notamment exposé au grand jour les méfaits d’une politique municipale de « pourrissement » des quartiers populaires, conduisant à l’éviction progressive de ses habitants. Mais depuis trois mois, la mobilisation locale ne faiblit pas. Le 29 janvier, près de quarante collectifs d’habitants des quartiers, associations et syndicats locaux ont présenté un manifeste. « Pour la mairie, une ville populaire est un problème, écrivent-ils. Pour nous, c’est la solution. C’est l’espace historique où se tissent les solidarités qui tiennent Marseille debout. »

Par Collectif

AlternativesHabitat écolo-social

Face à l’explosion des loyers à Berlin, un puissant mouvement d’habitants veut exproprier les gros bailleurs privés

En France, les loyers continuent d’augmenter, le mal-logement de s’enraciner avec 4 millions de personnes concernées, alors que la loi Elan ouvre la voie à la privatisation du logement social et que la construction de logements à loyer modéré diminue. Les élus devraient peut-être regarder du côté de Berlin, également confrontée à l’explosion des loyers et à la difficulté de se loger. Un large mouvement y demande un référendum d’initiative citoyenne. Objectif : exproprier les grands bailleurs privés, qui privilégient leurs actionnaires aux dépens de leurs locataires, et instaurer une gestion démocratique des 200 000 logements communaux. Il n’est pas impossible qu’ils y parviennent.

Par Rachel Knaebel

SociétéLutte sociales

À Marseille, « voilà des années que nous nous battons pour nos droits et contre le mépris des institutions »

Le 5 novembre à Marseille, deux immeubles se sont effondrés dans le quartier populaire de Noailles, tuant huit personnes. Sur place, médias, associations et collectifs d’habitants dénoncent une situation connue de longue date, résultat d’une « stratégie de pourrissement » délibérée de la part de la mairie. Les opérations d’aménagement qui s’enchaînent dans le centre-ville s’accompagnent d’une éviction progressive des milieux populaires au profit de populations plus aisées. Exposant cette politique et ses effets délétères au grand jour, le drame de la rue d’Aubagne est également en train de catalyser un puissant mouvement d’opposition local.

Par Jean de Peña, Pierre Isnard-Dupuy

SociétéService publics

Dans les quartiers populaires, le difficile relogement des exilés de la rénovation urbaine

En banlieue lyonnaise, comme dans beaucoup d’autres quartiers populaires de France, les pouvoirs publics détruisent tours et barres d’immeubles vétustes, en espérant également « casser le ghetto ». Faute de logements neufs à loyer modéré, les locataires sont souvent obligés de quitter leur quartier voire leur ville, alors que leurs anciens immeubles sont peu à peu remplacés par des résidences dans lesquelles ils n’ont plus les moyens de vivre. Reportage à l’UC1 de Bron, une barre délabrée qui borde le périphérique lyonnais, où vivent encore une soixantaine de familles en attente d’un relogement.

Par Benoît Collet