Droites extrêmes - page 14

Articles

Démocratie

La prétendue conversion sociale du FN, un emballage pour masquer son obsession xénophobe

En invoquant la justice sociale, la défense des travailleurs, ou encore le protectionnisme économique, Marine Le Pen sème le trouble chez beaucoup d’observateurs. Le Front national serait-il passé à gauche ? L’analyse historique, que résume la chercheuse Valérie Igounet dans cet article de la Revue Projet, montre, au fil d’un certain nombre de glissements sémantiques qui s’annoncent dès les années 80, que c’est avant tout pour séduire un électorat ouvrier et populaire que le FN a délibérément infléchi son discours. Sans, pour autant, renier ses fondements idéologiques, mâtinés de préférence nationale et de rejet des immigrés.

Par Valérie Igounet (Revue Projet)

Démocratie

Des Etats-Unis à la France, comment la montée électorale des nationalismes attise les violences racistes

Près de 900 actes à caractère xénophobe, homophobe ou encore sexiste ont été relevés aux États-Unis dans les dix premiers jours suivant l’élection de Donald Trump. Le nombre d’actes de haine a également explosé au Royaume-Uni suite à la campagne qui a conduit le pays au Brexit, largement axée sur le rejet des réfugiés. Des campagnes électorales brutales et nauséabondes, suivies de victoires des forces nationalistes, mais aussi la reprise depuis de longues années des discours de division par la droite et par une partie de la gauche, y ont encouragé la libération d’une violence pouvant aller, dans certains cas, jusqu’au meurtre. La France, où l’extrême-droite entretient un rapport ancien à la violence, est-elle à l’abri de tels excès ?

Par Nolwenn Weiler, Sophie Chapelle

DémocratieMesures liberticides

Ce que fait réellement l’extrême droite quand elle arrive au pouvoir en Europe

Que nous réserve l’avenir, si Marine Le Pen remporte l’élection présidentielle ? Pour s’en faire une idée, il peut être utile de regarder du côté de nos voisins Hongrois et Polonais, qui ont porté au pouvoir des forces nationalistes. Au sein même de l’Union européenne, Viktor Orban et le parti des frères Kaczynski bâtissent, loi après loi, des régimes qui se dirigent d’un pas assuré vers l’autoritarisme : contrôle de la justice, de la presse et de l’art par le gouvernement, attaques contre les ONG, racisme et xénophobie d’État, remises en cause des libertés et droits fondamentaux... Deux gouvernements, hongrois et polonais, que les députés FN au Parlement européen ne manquent jamais de défendre.

Par Rachel Knaebel

Démocratie

L’écologie selon Marine Le Pen, entre marketing et mascarade

Marine Le Pen cherche à occuper le terrain de l’écologie, déserté par Emmanuel Macron. Une récupération politique qui s’inscrit dans la stratégie de séduction des électeurs de gauche. Mais ce marketing écolo ne tient pas longtemps, dès qu’on se penche sur l’histoire et les prises de position des élus frontistes, productivistes, consuméristes et nucléocrates. Décryptage d’une mascarade.

Par Barnabé Binctin

Ça bouge !

« Marine le Pen présidente ? Non ! Un sursaut s’impose ! »

« Le Front national peut encore gagner l’élection présidentielle. Un sursaut s’impose ! », alertent des collectifs de « gauche critiques et écologistes » et des mouvements citoyens. Face au projet xénophobe et raciste du FN, ils appellent à manifester le 1er mai avec les syndicats, pour les exigences démocratiques, écologiques et sociales. Et pour battre Le Pen. Avec l’objectif et l’espoir de rassembler les vraies gauches d’ici les législatives en faveur d’une véritable alternative. Voici leur appel.

Par Collectif

Débats

Emmanuel Macron devrait peut-être écouter les perdants de sa « mondialisation heureuse »

Emmanuel Macron semble foncer tête baissée dans le piège tendu par Marine Le Pen et le FN. Par son attitude pleine de dédain envers les laissés-pour-compte de la « mondialisation heureuse », rien n’indique qu’il ait saisi l’ampleur du problème. En continuant de considérer les 39 millions d’électeurs inscrits qui n’ont pas voté pour lui comme de simples variables d’ajustement, le candidat d’En marche risque de s’exposer à d’énormes désillusions au soir du 7 mai.

Par Maxime Combes