En Algérie, « un moment contestataire exceptionnel et extraordinaire »
Depuis le 22 février, les Algériens sont dans la rue tous les vendredis. La révolte a démarré quand le président Bouteflika a annoncé, à 82 ans, son intention de briguer un cinquième mandat. Au terme de plusieurs semaines de manifestations monstres, Bouteflika, lâché par l’armée, a finalement abandonné le pouvoir. Le président de la chambre haute du Parlement, Abdelkader Bensalah (77 ans), doit assurer l’intérim en attendant des élections. Cela ne semble pas suffisant pour apaiser la contestation qui rejette l’ensemble de la classe politique. D’où vient ce mouvement populaire de masse ? Quelles perspectives pour les femmes et la jeunesse algérienne ? Réponses avec Layla Baamara, politiste et chercheuse à Science-Po.
Par
Rachel Knaebel