Biodiversité - page 7

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Débats

Préjudice écologique : les arbres doivent-ils pouvoir plaider ?

En France, le préjudice écologique est reconnu. La Charte mondiale de la nature affirme que « toute forme de vie est unique et mérite d’être respectée ». La Nouvelle-Zélande a reconnu la personnalité juridique d’un fleuve protégé par les Maoris. La Bolivie a adopté une « Loi sur les droits de la Terre-Mère »... Dans ces conditions, « Les arbres doivent-ils pouvoir plaider ? ». C’est ce que se demandait déjà un juriste états-unien, Christopher Stone, en 1972, dans un texte qui a contribué de façon décisive à la prise de conscience de la valeur de la nature face aux prédations économiques. Ce texte vient d’être publié pour la première fois en français par les éditions du Passager clandestin. Basta! vous propose un extrait de la préface de la philosophe Catherine Larrère de cette première édition française.

Par Catherine Larrère

ÉcologieExtractivisme

En Pologne, un bras de fer s’engage pour sauver la dernière forêt primaire d’Europe de l’exploitation intensive

A l’est de l’Europe, sur les territoires polonais et biélorusse, l’une des dernières forêts primaires du continent, classée au patrimoine de l’Humanité, s’étend sur plus de 140 000 hectares. Pour combien de temps encore ? L’année dernière, le gouvernement d’ultra-droite polonais a décidé d’ouvrir de larges zones de la forêt à l’abattage des arbres. Raison invoquée : elle est infestée par le bostryche, un coléoptère ravageur d’épicéas. S’agit-il d’un prétexte pour une exploitation économique de la forêt ? Sur place, des activistes venus de toute l’Europe ont engagé la lutte. Basta! s’est rendu sur place.

Par Rachel Knaebel

Débats

Le Brésil risque de subir l’une des plus grandes régressions écologiques et sociales de son histoire

Les grands propriétaires terriens ont toujours été très influents au Brésil. Mais leurs tentatives de détruire la forêt amazonienne au profit de l’agro-business et de rétablir une forme de travail forcé pour les plus pauvres avaient été jugulées pendant dix années de gouvernement de gauche. La destitution, il y a un an, de la présidente Dilma Roussef a libéré leurs ardeurs. Les députés « ruralistes » sont en train de démanteler toutes les lois et institutions préservant l’environnement et défendant les droits des plus pauvres, avec la complicité du président conservateur Michel Temer. En parallèle, les assassinats de militants sans-terre se multiplient dans les campagnes, en toute impunité. Une quasi « situation de guerre civile » larvée, analysée par Laurent Delcourt, chercheur au Cetri.

Par Laurent Delcourt