Inégalités - page 23

Articles

SociétéDiscrimination

« Gauche blanche », « racisés », « non concernés » : ces clivages qui agitent la lutte et les mouvements antiracistes

« Camp décolonial » pour débattre du racisme sans les « non concernés », « indigènes de la République » en quête d’autonomie face à la « gauche blanche » : autant de termes qui clivent fortement la lutte antiraciste. D’un côté, les mouvements historiques et institutionnels, LDH, Mrap ou SOS-Racisme, donnent à leur combat une portée universaliste. De l’autre, une nouvelle génération d’acteurs, plus radicaux, issus des groupes racisés et où se trouvent une grande partie de femmes. Les premiers reprochent aux seconds de tout ethniciser, les seconds les accusent de ne pas représenter celles et ceux qui subissent le racisme au quotidien. Pourquoi de telles divisions ? Peuvent-ils dépasser leurs divergences ? Basta! leur a posé la question.

Par Warda Mohamed

Ça bouge !

Face au traitement médiocre de la campagne présidentielle, des initiatives citoyennes tentent de parler politique

Quatorze initiatives citoyennes actives dans la lutte contre les discriminations, les injustices sociales et la corruption ont été recensées par l’association VoxPublic. De « L’Autre campagne » au comparateur des programmes des candidats, en passant par les propositions phares des grandes organisations non gouvernementales et les initiatives en faveur de la démocratie locale, en voici une sélection.

Par Rédaction

Ça bouge !

Pourquoi des femmes, et les hommes en faveur de l’égalité salariale, feront grève le 8 mars à partir de 15h40

En 2017, les femmes en France sont toujours payées 26 % de moins que les hommes. Comme si elles arrêtaient, chaque jour, d’être payées après 15h40, alors qu’elles continuent de travailler. Une grande mobilisation est prévue le 8 mars partout en France pour défendre les droits des femmes, à l’appel d’associations féministes, de syndicats, d’ONG et d’organisations de jeunesse. Basta! relaie la carte des mobilisations prévues.

Par Collectif

AlternativesScience citoyennes

Quand l’avenir de l’humanité dépend d’un doughnut, symbole d’un « espace juste et sûr » pour tous

L’avenir de l’humanité dépend-il d’un doughnut ? C’est à partir de cette image d’une viennoiserie américaine que l’économiste Kate Raworth explique le lien intrinsèque entre inégalités sociales et limites environnementales. Avec l’objectif d’assurer un bien être minimal à l’ensemble de l’humanité sans franchir les seuils physiques et écologiques – dérèglement climatique, disparition de la biodiversité, pénurie d’eau potable… – qui la mettraient en danger. « Le défi est aujourd’hui de repenser l’économie de sorte qu’elle ramène toute l’humanité au sein de cet espace juste et sûr, au lieu de nous en expulser », estime-t-elle. Entretien à lire, sans forcément dévorer un doughnut.

Par Marie Drique (Revue Projet)

Ça bouge !

Réduire les inégalités : une exigence écologique et sociale ?

Défis écologiques inédits, explosion des inégalités : faut-il choisir son combat ? La planète ou les pauvres ? Ces oppositions sont simplistes, affirme la Revue Projet. Réduire les inégalités est une nécessité pour permettre à chacun de bien vivre dans les limites de notre planète. Mais comment y parvenir ? C’est tout l’objet d’un colloque qui se déroule à Paris, du 16 au 18 février, dont Basta! est partenaire.

Par Jean Merckaert (Revue Projet)

SociétéLutte sociales

Anne, 50 ans, infirmière libérale en colère, a vu son salaire divisé par deux en trois ans

La colère monte, en ville et dans les hôpitaux, chez le personnel soignant. Manque de moyens et manque de personnel pressent ceux et celles qui doivent prendre soin des autres. Leurs conditions de travail se dégradent, leur santé aussi, de même que la qualité des soins qu’ils délivrent. Parmi les soignants en souffrance, et en colère : les infirmières. Anne est en libéral depuis sept ans. Elle a choisi de quitter l’hôpital en 2009 pour fuir la dégradation des conditions de travail et l’impossibilité de prendre du temps avec les patients. Mais aujourd’hui, son travail est menacé. Elle dénonce « une « ubérisation » de notre système de santé ». Témoignage.

Par Rédaction

Ça bouge !

Jean-Claude sera expulsé de « son chez lui » sur le trottoir parisien

Basta! a publié il y a quelques jours le portrait de Jean-Claude, son enfance digne des Misérables, ses dix ans de cabane et trente ans de rue, et son quotidien dans « son coin à lui », aménagé depuis trente ans sur un grand bout de trottoir à l’angle des rues de Meaux et Sadi-Lecointe, dans le 19e arrondissement de Paris. C’est le site Sans A_, dont l’objectif est de « rendre visibles les invisibles », qui est allé à sa rencontre. Aujourd’hui Jean-Claude va être expulsé de son chez lui sur le trottoir. Sans A_ se mobilise pour lui venir en aide. Nous relayons leur appel.

Par Collectif

SociétéLogement

Jean-Claude : « Mon chez moi sur le trottoir, dans le 19e arrondissement de Paris »

Avec une enfance digne des Misérables, dix ans de cabane et trente ans de rue, Jean-Claude n’a jamais pu jouir d’une véritable intimité. Bains-douches, toilettes publiques et amour en pleine rue, le grand-père du quartier Jaurès, dans le 19e arrondissement à Paris, a dû, comme beaucoup d’autres, s’adapter. Mais même sur le trottoir, on a besoin d’un coin à soi. Jean-Claude lui, n’a jamais bougé du sien et l’a même aménagé. Il est aujourd’hui une figure du quartier. Les riverains, il les a connus tout-petits et les a vus grandir. Et pour la majorité d’entre eux, Jean-Claude est ici chez lui.

Par Benjamin Girette, Louise S. Vignaud