Les enseignants de Seine-Saint-Denis, mobilisés depuis des semaines, demandent un plan d’urgence pour l’éducation dans leur département, face à des établissements en mauvais états et au manque de profs. Les élèves les soutiennent.
Salué pour sa politique en matière de protection de l’enfance, le département de Loire-Atlantique avait décidé d’accompagner les jeunes les plus fragiles jusqu’à leurs 25 ans. Il vient de rétropédaler, provoquant la colère du secteur social.
Face aux propos jugés dénigrants de la nouvelle ministre de l’Éducation à l’encontre de celles et ceux qui vont vivre l’École publique, et aux mesures annoncées, plusieurs organisations syndicales appellent à manifester le jeudi 1er février.
Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes et figure de la droite, distribue des centaines de millions d’euros aux lycées privés. Dans le même temps, les établissements publics n’ont plus le budget suffisant pour fonctionner.
Historienne de l’éducation, enseignante en lycée et à l’université, Laurence de Cock s’alarme du démantèlement en règle que traverse l’école publique, chahutée par les ministres successifs, dont Gabriel Attal. Entretien.
Uniforme à l’école, généralisation du SNU... Les annonces de Macron viennent confirmer la « vision » rétrograde laissée par Gabriel Attal au ministère de l’Éducation, et des projets de réforme qui renforcent une volonté de tri social.
Un campus de l’université de Créteil, en région parisienne, est en travaux pour assurer un accueil plus digne des élèves, après un hiver de cours en visio et de panne de chauffage l’an dernier. Mais cette université de banlieue doit aussi composer avec sa forte dette.
Alors que les gouvernements successifs rendent l’école publique de plus en plus exsangue, les établissements privés semblent gagner du terrain. Une minorité de parents pro-public ne désarment pas. Qui sont-ils et pourquoi bataillent-ils ?
Postes supprimés, classes surchargées… Avec des professeurs manquants dans près d’un établissement sur deux du secondaire, les enseignants sont mobilisés pour pouvoir accueillir dignement les élèves plutôt que de les exclure.
Lors de sorties scolaires, les profs de banlieue voient régulièrement leurs élèves victimes de racisme dans les musées parisiens. Les institutions culturelles revendiquent des efforts d’inclusion, mais sur le terrain la stigmatisation persiste.
Le 17 novembre à Auch (Gers), quatre gendarmes et un maître-chien font irruption dans l’école des Métiers, pendant les cours dispensés à des élèves de BTS et de CAP (certificat d’aptitude professionnelle). Prétexte : la recherche de substances illicites et (…)
30% pour le gouvernement, 50% pour les syndicats : quel a été le taux de grévistes dans l’éducation nationale le 20 novembre ? Un élément de réponse nous est donné par le Rectorat de l’académie de Créteil qui, dans une circulaire académique (n°2008-156), (…)
La notion de « service minimum » permet d’évacuer des débats plus politiques sur l’accès à l’éducation et la qualité du système éducatif. Une stratégie menée à grand renfort de sondages, d’éditos et de micro-trottoirs.
Egalité des chances, lutte contre l’exclusion, contre les discriminations... Ces grands principes semblent faire consensus. En apparence seulement. Car la justice sociale ne va plus de soi face à l’offensive de l’individualisme intégral. Entretien avec le philosophe Patrick Savidan, président de l’Observatoire des inégalités, qui propose, dans un livre, de « repenser l’égalité des chances » (Grasset).
Toutes les communes défavorisées de banlieue n’ont pas connu de nuits agitées en octobre 2005. A Villiers-sur-Marne, dans la cité des Hautes-Noues, le cocktail explosif de pauvreté et d’humiliation n’a pas explosé grâce à la mobilisation locale. Reste à libérer la parole et à construire de nouvelles formes d’engagements.
