1er février

« Pour l’École publique, nos salaires et conditions de travail, toutes et tous en grève »

1er février

par Rédaction

Face aux propos jugés dénigrants de la nouvelle ministre de l’Éducation à l’encontre de celles et ceux qui vont vivre l’École publique, et aux mesures annoncées, plusieurs organisations syndicales appellent à manifester le jeudi 1er février.

« Les premiers mots de la nouvelle ministre de l’Éducation nationale de la jeunesse (…et des sports… et des jeux olympiques), loin de trancher avec la politique précédente, ont visé frontalement l’École publique et ses personnels » soulignent plusieurs organisations syndicales dans un communiqué commun.

Une salle de classe avec des tables et chaises d'écoliers, vide. Un appel à la grève le 1er février encadre le visuel.
Visuel de mobilisation pour la grève du 1er février 2024
© Snes FSU

Pour rappel, quelques heures à peine après sa nomination surprise à la tête de ce superministère, Amélie Oudéa-Castéra réagit aux révélations liées à la scolarisation de ses enfants à l’école privée Stanislas à Paris. Elle évoque alors « un paquet d’heures » de cours qui « n’avaient pas été remplacées  » dans l’école publique fréquentée auparavant par ses enfants. « Moi et mon mari (…), on en a eu marre », lance-t-elle aux côtés de son prédécesseur, désormais premier ministre, Gabriel Attal. Un mensonge, dénonce l’opposition – l’enseignante visée a ensuite assuré ne pas avoir été absente.

« Pendant ce temps, soulignent les syndicats, le quotidien des personnels est toujours plus dégradé : des classes surchargées, des promesses salariales non tenues, une crise de recrutement qui persiste, la précarité des AESH, des vies scolaires sous tension… » Ils déplorent que les conditions d’études des élèves ne se soient pas non plus améliorées et que les inégalités scolaires continuent de se creuser.

Les syndicats estiment également dans leur appel commun que la mise en place des mesures contenues dans le "Choc des savoirs" « n’est pas de nature à résorber ces inégalités. Inspiré d’un modèle d’École passéiste et conservateur, il pose les bases d’une École du tri social à l’image des groupes de niveaux qui vont contribuer à assigner les élèves dans les positions sociales et scolaires. C’est aussi une redoutable remise en cause de la liberté professionnelle des enseignants (par la labellisation des manuels par exemple) et l’accentuation du pilotage par les évaluations nationales standardisées à tous les niveaux ».

La FSU, la FNEC FP-FO, la CGT Éduc’action et SUD éducation – rejoints par le SE-UNSA et le SGEN-CFDT appellent à la grève et aux manifestations ce jeudi 1er février 2024. « Parce que nous faisons l’École, exigeons des personnels mieux payés, respectés, protégés, des conditions de travail et d’étude améliorées. Pour nos salaires et nos conditions de travail, pour l’École publique, toutes et tous en grève le jeudi 1er février ! » précise l’appel.

Plusieurs mesures d’urgence sont mentionnées : revalorisation sans contreparties des personnels articulée autour de mesures immédiates et d’une loi de programmation pluriannuelle, abandon du Pacte, création d’un statut de fonctionnaire de catégorie B pour AESH et amélioration des conditions de travail, notamment par la baisse des effectifs dans les classes et un plan pluriannuel de recrutement.

 Voir la carte des manifestations prévues le 1er février dans toute la France

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Photo : © Serge d’Ignazio