Oligarchies - page 7

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Débats

Les crises financières : de vastes scènes de crimes où les « barons voleurs » ne sont jamais inquiétés

Quand nombre d’économistes jugent les crises accidentelles, le commissaire Jean François Gayraud, lui, y voit de vastes scènes de crimes, avec leur lot de blanchiments d’argent, d’évasion fiscale, de manipulation de taux ou de produits financiers « toxiques ». Mais la fraude reste impunie, quand elle n’est pas carrément légalisée. Les amendes que paient les banques ? Une simple taxe sur le droit de frauder. Les responsables ne sont jamais véritablement sanctionnés. Mieux, ils bénéficient de fait d’un droit à l’incompétence et à l’ignorance. Les règles actuelles, au lieu de poser des limites au système capitaliste, le poussent au crime. En témoignent les crises financières qui se succèdent depuis deux décennies.

Par Jean-François Gayraud

DémocratieMultinationale

Grèce : milliardaires et multinationales se partagent le gâteau des privatisations

En échange de l’aide financière internationale, la Grèce s’est vue imposer un vaste programme de privatisations. Transport, énergie, loterie nationale, gestion de l’eau, infrastructures, patrimoine culturel... C’est la braderie générale ! Investisseurs russes, chinois ou azéris, multinationales françaises ou allemandes, et surtout les oligarques grecs, se ruent sur ces bonnes affaires, sur fond d’irrégularités et de soupçons de corruption. Au détriment des simples citoyens étouffés par les plans d’austérité. En cas de victoire électorale ce 25 janvier, le mouvement de gauche Syriza saura-t-il inverser la tendance ? Et s’appuyer sur les résistances citoyennes, qui ont par exemple réussi à réinventer un service public de l’eau ?

Par Olivier Petitjean (Observatoire des multinationales)

Débats

Politique, mensonges et vidéos en Grèce : pourquoi la route de Syriza vers le pouvoir est semée d’embûches

Le 29 décembre, les députés grecs tenteront, dans une ultime tentative, de désigner un président, en l’occurrence Stavros Dimas, ancien commissaire européen et candidat du gouvernement. Le pouvoir en place semble prêt à tout pour empêcher la tenue d’élections anticipées et l’arrivée au pouvoir du mouvement de gauche anti-austérité Syriza. Y compris les plus basses tentatives de corruption, comme le raconte Nikos Smyrnaios, un enseignant grec travaillant en France.

Par Nikos Smyrnaios

SociétéMigration

Et si la citoyenneté européenne devenait une marchandise ?

Conditionner l’obtention d’un titre de séjour à l’épaisseur du portefeuille et à l’importance du patrimoine, l’idée fait fureur en Europe. De Riga à Amsterdam en passant par Lisbonne et La Valette, des capitales européennes monnayent les permis de séjour sur leur territoire : de 75 000 euros à 2 millions d’euros, pour s’installer tranquillement en Europe ou acquérir une nationalité tant convoitée. Enquête sur le business des « visas gold » réservés aux migrants fortunés.

Par Morgane Thimel

DémocratieMultinationale

Régis Mulliez, actionnaire d’Auchan : la vie d’un réfugié fiscal de luxe

Membre de la nombreuse famille Mulliez, Régis Mulliez est l’un des actionnaires du groupe Auchan. Sa fortune : aux alentours de 28 milliards d’euros ! Il vit aujourd’hui en Belgique, et a pris la nationalité belge. Et revendique haut et fort son actionnariat défiscalisé, loin d’une « France de l’assistanat »... Entretien avec un réfugié fiscal heureux.

Par Pascale Pascariello

SociétéProtection sociales

Comment trouver 50 milliards sans casser les protections sociales ni taxer les classes moyennes : notre plan alternatif

Économiser ou trouver 50 milliards d’euros, ce n’est pas si compliqué. Et sans taxer les classes populaires et moyennes, sans amoindrir les protections sociales, sans affaiblir les services publics, ni geler les salaires des fonctionnaires. Basta! suggère quelques mesures alternatives au plan d’austérité concocté par le gouvernement de Manuel Valls : s’attaquer vraiment aux niches fiscales et aux fraudeurs du fisc, réduire la rente de l’industrie pharmaceutique qui creuse le déficit de la Sécurité sociale ou taxer les milliards de subventions implicites aux banques. Alors aidons Manuel Valls à récupérer ailleurs au moins 50 milliards d’euros !

Par Agnès Rousseaux

DémocratieMultinationale

Quand les actionnaires accaparent 60% des bénéfices des entreprises

L’équivalent de 60% de leurs bénéfices : c’est ce qu’ont versé à leurs actionnaires les 47 grandes entreprises françaises cotées en bourse que nous avons étudiées. Alors même que les suppressions de postes se multiplient et que l’investissement est en berne, plusieurs grands groupes hexagonaux continuent de redistribuer une proportion considérable de leurs profits aux actionnaires – y compris lorsque ces profits sont faibles voire inexistants. Notre enquête sur ce « coût du capital » révèle également que l’Etat est un actionnaire aussi gourmand que les autres.

Par Ivan du Roy