Inégalités - page 40

Articles

DémocratieMesures liberticides

Le « jeune », ennemi public n°1 ?

Des adolescents de 14 ans en garde à vue, des enfants de 6 ans embarqués au poste de police, des « établissements pénitentiaires pour mineurs », des « centres éducatifs fermés » pour jeunes, des « peines planchers » pour les « récidivistes » de 13 ans… Les enfants délinquants sont de plus en plus considérés comme des adultes. La justice pour mineurs est-elle en train de perdre définitivement sa spécificité ? La délinquance juvénile a-t-elle vraiment « explosé » ? Retour sur une décennie durant laquelle le discours politique a transformé les jeunes en menace.

Par Agnès Rousseaux

DémocratieOligarchies

Ces fortunes du CAC 40 qui se bâtissent sur le dos des contribuables

Le cas Henri Proglio est l’arbre d’indécence qui cache une forêt de cupidité. En toute discrétion, vingt patrons et dirigeants de société du CAC 40 viennent d’encaisser une partie de leurs gains en stock-options : près de 20 millions d’euros. Ces énormes plus-values ne doivent rien à l’utilité sociale de ces « élites » mais reposent plutôt sur l’accaparement de richesses produites par d’autres.

Par Ivan du Roy

SociétéSanté

Les ouvriers, premières victimes de la réforme des retraites

Il serait logique de retarder l’âge de départ à la retraite puisque l’espérance de vie augmente. Tel est l’ argument choc des partisans d’une réforme des retraites allant dans le sens d’un allongement de la durée des cotisations. Cet argument ne tient pas debout. L’espérance de vie d’un ouvrier est inférieure à celle d’un cadre. Et si un cadre de 60 ans a de bonnes chances d’être en pleine forme pour profiter à loisir de son temps libre, son voisin ouvrier du même âge a, lui, une forte probabilité d’être confronté à de graves problèmes de santé.

Par Mathieu Javaux

Débats

Serge Latouche : « Nous devons sortir de la toxico-dépendance de la société de consommation »

En cette période de crise économique où beaucoup prophétisent impatiemment le « retour de la croissance », Serge Latouche défend à contre-courant une société de sobriété choisie. Ce professeur émérite de l’université Paris-Sud invite à contrer la propagande du marketing, pour inventer de nouveaux modes de vie. Pour lui, la crise doit être une occasion pour réinterroger les comportements individuels et collectifs, afin peut-être d’éviter à notre société le « crash ». Entretien avec l’un des plus fervents partisans de la théorie de la décroissance.

Par Agnès Rousseaux, Sophie Chapelle