Droits humains - page 30

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DébatsChronique

Liberté de la presse : Bolloré porte de nouveau plainte contre Basta!

L’accaparement des terres en Afrique ou en Asie serait-il devenu un sujet impossible à évoquer sans risquer une longue procédure judiciaire ? Informer sur les mises en cause de la Socfin, une holding luxembourgeoise dont plusieurs entités du groupe Bolloré sont actionnaires, par des organisations internationales et des communautés locales serait-il tabou ? Oui semble-t-il, car le groupe Bolloré a déposé une seconde plainte en diffamation contre notre site d’information.

Par Rédaction

Débats

Migrants : Emmaüs dénonce l’inertie malsaine du gouvernement et entre en guerre contre sa politique « criminelle »

Révolté par « l’inertie malsaine du gouvernement et par l’incapacité de son ministre de l’intérieur à apporter enfin des réponses adaptées à l’ampleur de la catastrophe humaine à Calais », Thierry Kuhn, président d’Emmaüs France, a déclaré, suite à une réunion présidée par Bernard Cazeneuve le 2 octobre, que le mouvement Emmaüs allait rompre tout dialogue avec le gouvernement sur ce sujet.

Par Thierry Kuhn, président d’Emmaüs France

DémocratieConflits

La mort de migrants à Calais ne perturbera pas le trafic Eurostar ni la Coupe du monde de rugby

Deux réfugiés tués, un Syrien et un Africain non identifié. Des évacuations violentes quotidiennes du moindre campement urbain par la police. Un bidonville posé sur un marécage dans des conditions d’une grande insalubrité… C’est le récit d’une semaine de vie des exilés de Calais, alors que la France et le Royaume-Uni ont, en théorie, accepté d’accueillir plusieurs dizaines de milliers de réfugiés syriens. Seuls les nombreux gestes de solidarité de citoyens et d’associations viennent redonner un peu d’espoir dans ce sombre panorama.

Par Passeurs d’hospitalité

SociétéMigrations

Pourquoi les réfugiés de guerre doivent-ils encore risquer leurs vies pour demander l’asile en Europe ?

Se noyer en Méditerranée, se faire dépouiller par des passeurs sans scrupules, être enfermés dans des camps, se faire molester par des policiers, marcher de longues heures avec bagages et enfants : tels sont les risques encourus par les réfugiés qui cherchent à demander l’asile en Europe. Mais au fait, pourquoi sont-ils obligés de voyager dans ces conditions alors que beaucoup auraient les moyens de prendre l’avion ? A cause du système kafkaïen de Dublin, qui réglemente les demandes d’asile en Europe. Et du refus des Etats européens de leur accorder des visas dans les ambassades. Pourtant, des alternatives existent, plus sûres et moins coûteuses pour tout le monde, si la volonté politique est au rendez-vous.

Par Rachel Knaebel

SociétéInégalités

Le travail en prison : une zone de non-droit sociale et un laboratoire de la flexibilité néolibérale

Les personnes détenues peuvent demander à travailler pendant leur incarcération. L’intention est louable : travailler leur apporte un revenu et leur permettra peut-être de bénéficier d’une formation. Le tout favorise leur réinsertion après leur libération, et réduit les risques de récidive. La réalité est bien plus sombre : cette possibilité n’est proposée qu’à une minorité de détenus. Et quand ceux-ci travaillent, c’est en dehors du toute réglementation minimale avec des salaires misérables pouvant descendre à moins d’1,50 euro de l’heure. Enquête sur une zone de non-droit où l’exploitation rend difficile la réinsertion.

Par Olivier Favier

Débats

« En niant le droit à l’asile des réfugiés, c’est notre propre avenir que nous mettons en péril »

Plus de 2 600 personnes sont mortes noyées en Méditerranée depuis janvier 2015 en essayant de rejoindre l’Europe selon l’Office international des migrations. « Le destin de ces réfugiés, de ces migrants, c’est notre destin et notre avenir, écrivent dans un appel unitaire des organisations françaises. Nous aurons, tôt ou tard, à rendre compte de notre aveuglement et de celui de nombre de nos gouvernants. » Alors que la France, 6e puissance économique mondiale, est l’un des pays d’Europe qui accueille le moins de demandeurs d’asile, un rassemblement est prévu ce 8 septembre à Paris pour exiger du gouvernement qu’il appuie sans équivoque un accueil des réfugiés dans tous les pays de l’Union européenne.

Par Collectif

Ça bouge !

Deux millions de citoyens exigent le droit à l’eau pour tous : les eurodéputés doivent l’entendre !

Refusant que l’eau soit considérée comme une marchandise, près de 2 millions de personnes ont soutenu en 2013 l’Initiative citoyenne européenne (ICE) pour le droit à l’eau et l’assainissement, et exclure ce bien commun des négociations sur les traités de libre-échange. Reste à savoir si le Parlement européen va prendre en compte cette demande et envoyer ainsi un message fort à la Commission européenne. Alors que le Parlement se prononcera le 8 septembre prochain sur un rapport concernant cette initiative citoyenne, un appel est lancé pour que les citoyens interpellent dès maintenant leurs députés.

Par Collectif

Société

Paresseux, profiteurs, anti-européens : des Grecs répondent aux idées reçues diffusées à l’occasion du référendum

Fainéants, fraudeurs, dépensiers... Depuis cinq ans, les Grecs ont été accusés de nombreux maux : des clichés distillés dans certains médias et par plusieurs dirigeants politiques européens, notamment Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des Finances. Alors que les Grecs ont répondu « non » à plus de 60% aux conditions posées par la Commission européenne et le FMI, Basta! a choisi de les faire réagir à ces idées reçues. Qu’ils aient voté oui ou non au référendum du 5 juillet, ils témoignent tous de la brutalité des politiques d’austérité et, pour la plupart, de leur attachement à l’idée européenne. Reportage à Athènes.

Par Camille Polloni