Transformer le travail - page 15

Articles

SociétéLutte sociales

Loi Travail : « Je me bats pour ces jeunes surexploités, moi je n’ai plus grand chose à perdre »

Ils sont dockers, électriciens ou soudeurs, elles sont vendeuses ou éboueurs. Tous sont venus du Havre pour manifester à Paris ce 14 juin. Basta! les a suivis du train jusqu’aux pavés parisiens. Ils racontent pourquoi ils se mobilisent et sont encore prêts à faire grève malgré les jours non-payés : les conditions de travail qui se dégradent, leurs craintes pour les jeunes sous-payés et surexploités, leurs inquiétudes pour leur santé et celle de leurs collègues... Reportage auprès de la France qui se bat.

Par Eros Sana

SociétéTravail

Chaque année, 500 morts au travail : la justice se décidera-t-elle à punir les responsables ?

Chute d’une nacelle, écrasement entre deux wagons, défaut de sécurité sur une coulée d’acier en fusion... Chaque année en France, 500 personnes succombent d’un accident sur leur lieu de travail. Face aux questions des familles des victimes, les directions évoquent la malchance, voire même l’inattention du salarié lui-même, alors que l’organisation du travail ou l’insuffisance de la formation sont en cause. Devant la Justice, les dirigeants d’entreprises s’en tirent souvent à bon compte, dissimulés derrière une système de sous-traitance qui leur permet d’échapper à leurs responsabilités. Les magistrats peinent aussi à considérer ces faits comme une forme de délinquance. Quand cette quasi impunité prendra-t-elle fin ?

Par Ludovic Simbille

SociétéLutte sociales

Temps de travail, salaires, licenciements, dumping social, santé : tout ce que la loi va changer pour les salariés

Le projet de loi travail a été largement amendé, entend-on, et ne changerait presque rien au quotidien des salariés. Vrai ou faux ? Si certaines dispositions ont été retirées, la loi remet toujours en cause les 35 heures, risque de généraliser les baisses de salaires, facilite les licenciements, complique les recours des salariés qui les jugeraient abusifs, tout en instaurant de fait un dumping social malsain entre entreprises d’un même secteur. Alors que le texte passe devant le Sénat, où la majorité de droite le durcit, Basta! fait le point.

Par Rachel Knaebel

Alternatives

Comment une poignée de femmes entendent « changer le visage » du BTP, une industrie sexiste et conservatrice

Renverser plusieurs siècles de domination masculine dans l’industrie la plus ségréguée du Royaume-Uni : c’est l’objectif que s’est fixée Women Into Construction. L’organisation favorise l’emploi des femmes dans le bâtiment, un secteur où, malgré la mécanisation, neuf salariés sur dix demeurent des hommes. Si les résultats sont prometteurs dans le secteur public, les femmes se heurtent encore dans le privé à une industrie sexiste, sclérosée et très conservatrice.

Par Emmanuel Sanséau

SociétéService publics

Comment la Banque Postale pousse, par tous les moyens, ses clients vers le crédit à la consommation

La Banque postale se proclame « banque citoyenne » et assure des missions de service public. En théorie. Un journaliste du journal grenoblois Le Postillon a assisté à un séminaire interne, destiné aux salariés de La Poste en Isère. Entre slogans managériaux absurdes et remises de prix aux commerciaux « 100% performants », les directeurs locaux expliquent aux « chargés de clientèle » comment « se gaver » en aiguillant leurs clients vers des systèmes d’endettement continu. Ce n’est pas l’intérêt du client, ou de l’usager, qui compte, mais les taux que pourra engranger la banque. Récit.

Par Le Postillon

ÉcologieToxique

Euro 2016 : quand Nike et Adidas fuient leur « responsabilité sociale » pour payer des salaires toujours plus bas

Combien d’ouvriers vietnamiens vaut Cristiano Ronaldo, sponsorisé par Nike ? Combien d’ouvriers chinois vaut l’équipe d’Allemagne, sponsorisée par Adidas ? L’Euro 2016 s’accompagne de son déluge de dépenses publicitaires et de sponsoring de la part des grandes marques d’habillement sportif. Basta! et Alternatives économiques se sont intéressés à ce qui se passe à l’autre bout de la chaîne, du côté des ouvriers qui confectionnent chaussures et maillots pour joueurs et supporters. Malgré les grandes déclarations sur leur « responsabilité sociale », les grandes marques sont plus que jamais engagées dans une course perpétuelle au moins disant social. Ils quittent désormais la Chine — où le salaire moyen connaît une certaine progression — pour des contrées où le « coût du travail » est encore plus faible.

Par Germain Lefebvre, Ivan du Roy