Mesures liberticides - page 20

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Ça bouge !

Face à l’état d’urgence, des conseils de vigilance citoyenne se multiplient en France

Des artistes, responsables associatifs, universitaires, élus ont lancé en janvier 2016 un mouvement des « conseils de vigilance citoyenne ». L’enjeu : montrer qu’il est possible de combattre le terrorisme efficacement en respectant les droits fondamentaux. Alors que le texte de prolongation de l’état d’urgence et de réforme du code de procédure pénale a été adopté en Conseil des ministres le 3 février, ces collectifs émergent dans toute la France. Un logo avec une colombe en forme de V – comme vigilance – a été créé. Basta! relaie le texte fondateur appelant à constituer des comités locaux « pour refonder ensemble notre conception du droit, de la justice et de la démocratie ».

Par Collectif

DémocratieTerrorisme

Pour les Européens, il devient risqué de manifester en France

Après trois jours en centre de rétention sous le coup d’une mesure d’expulsion pour avoir participé à une manifestation en soutien au migrants à Calais, trois étudiantes italiennes ont finalement été relâchées. Sur fond d’état d’urgence, l’exécutif fragilise le pouvoir des juges afin de mettre la pression sur des manifestants étrangers, y compris Européens. « Ce cas illustre bien la manière dont l’autorité administrative fait fi des décisions judiciaires voire contourne la justice pour appliquer sa propre répression », explique l’universitaire Vanessa Codaccioni.

Par Naïké Desquesnes

Ça bouge !

30 janvier : la carte des mobilisations pour empêcher que l’état d’urgence ne devienne permanent

« Avant de modifier la loi et de conférer à l’Etat des pouvoirs accrus, il faut que celui-ci s’interroge sur ce qui n’a pas permis d’éviter une telle abomination ». Associations et organisations syndicales se sont regroupées fin novembre autour de l’appel « Nous ne céderons pas ! ». Ensemble, elles ont lancé la pétition « Pour nous, c’est définitivement non ! », contre la réforme constitutionnelle. Le 30 janvier 2016, elles appellent à manifester partout en France contre la déchéance de nationalité et la constitutionnalisation de l’état d’urgence. « Pour nos libertés, pour une société où la fraternité a toute sa place, nous ne céderons pas à la peur dans laquelle veulent nous faire vivre ceux et celles qui font de la mort leur raison de vivre. »

Par Collectif

Ça bouge !

L’état d’urgence : « Une arme redoutable tournée contre la démocratie et la justice sociale »

Atteintes à la liberté de réunion et de manifestation, assignations à résidence, condamnations... L’instauration de l’état d’urgence depuis le 13 novembre ne se limite pas à la répression du terrorisme. Il frappe aussi des personnes dont le seul crime est leur activité dans les mobilisations sociales dans son ensemble. Si l’état d’urgence est inscrit noir sur blanc dans la Constitution comme le souhaite le gouvernement, ce serait « une arme redoutable tournée contre la démocratie et la justice sociale », alertent plusieurs syndicats, associations et partis politiques. Ils appellent à construire « un large front pour protéger nos libertés ». Un meeting est prévu le 17 décembre à Paris.

Par Collectif

Démocratie

« Pourquoi est-ce que la police gaze des médias et des manifestants pacifiques ? »

Le 4 décembre, des militants écologistes sont venus dénoncer les « fausses solutions » présentées par les multinationales, au Grand Palais à Paris. Les activistes qui protestaient pacifiquement ont fait l’objet d’une répression musclée par les vigiles et forces de l’ordre. C’est aussi le cas des journalistes venus couvrir l’action. Sur place, un réalisateur indépendant, Geoffrey Couanon, a recueilli plusieurs témoignages de journalistes indignés. « Pourquoi est-ce qu’on gaze des médias, des manifestants pacifiques ? Je ne comprends pas... », confie une journaliste américaine sous le choc. Vidéos.

Par Rédaction

DémocratieTerrorisme

« Y a plus de caméras, ferme ta gueule sinon je vais te saigner comme un cochon »

Plusieurs centaines de personnes ont bravé l’interdiction de manifester pour le climat le 29 novembre à Paris. Rapidement, des affrontements éclatent entre forces de l’ordre et quelques jeunes « en mode black block ». « De nombreux manifestants, clowns, jeunes, vieux, hommes, femmes, leur crient d’arrêter en allant jusqu’à s’interposer entre eux et les flics, mais ils se font gazer au spray à poivre, matraquer et embarquer », témoigne Sarah*, qui avait choisi de manifester pacifiquement. Elle fait partie des 317 personnes placées en garde à vue ce jour là. Récit.

Par Sarah B.

DémocratieTerrorisme

Vivre sous l’état d’urgence : le récit des assignés à résidence et des « interdits d’Île-de-France »

Vingt-quatre militants écologistes ont été assignés à résidence en France, dont six à Rennes. Des assignations à résidence qui touchent aussi de nombreux musulmans. Obligés de pointer au commissariat à 9h, 14h et 19h, ils ne peuvent plus étudier, aller travailler, voire même emmener leurs enfants à l’école. Quant à sortir le soir ou fréquenter les terrasses de café, n’en parlons même pas quand l’Etat vous interdit de sortir de chez vous entre 20h et 6h. Témoignages.

Par Nolwenn Weiler