Economie partagée - page 14

Articles

SociétéTravail

Le réseau Biocoop peut-il perdre son âme ?

Le réseau Biocoop compte plus de 300 magasins. Son statut coopératif en fait un spécimen un peu à part au pays de la grande distribution alimentaire. Mais le marché des produits bio, qui a enregistré une croissance de 25 % en 2008, attise les convoitises. L’éthique et les valeurs sociales de Biocoop sont aujourd’hui menacées par les logiques de compétitivité à tout prix, aux dépens des salariés et des fournisseurs. Comment y résister ?

Par Nolwenn Weiler

AlternativesTravailler autrement

Un peu d’humanité dans un monde de brutes : un centre d’appels en coopérative

Dans l’univers impitoyable des centres d’appels, une petite entreprise se démarque en arrivant à concilier politique sociale et performance économique. C’est en partie dû à son statut : A Cappella est une Scop, une société coopérative de production. Les bénéfices sont en priorité redistribués aux salariés, et les valeurs sociales y sont prépondérantes. Un « Web reportage » dans le seul centre d’appels en coopérative de France.

Par Agnès Rousseaux, Ivan du Roy

Ça bouge !

Non à la remise en cause des libertés associatives !

Une circulaire du Premier ministre assimile toute action associative à une activité économique. Elle vise notamment à restreindre la possibilité pour les collectivités locales de soutenir les associations, accusées de distorsion de concurrence, dans un marché qui devrait être « libre et non faussé ». À l’initiative de Récit (Réseau des écoles de citoyens), d’Action-Consommation et de la Fédération nationale des foyers ruraux (FNFR), une vingtaine d’associations décident de lancer un appel et d’agir contre cette remise en cause des spécificités des associations.

Par Rédaction

AlternativesFinance solidaire

Quand les pauvres inventent une banque véritablement populaire

Face à la faillite du système financier, et si nous repartions de zéro ? C’est ce qu’ont osé faire les habitants d’une favela de Fortaleza, dans le Nordeste du Brésil. Depuis dix ans, leur banque communautaire, la banque Palmas, leur a permis de développer des activités économiques et de créer près de 2.000 emplois dans un quartier où il n’y avait auparavant ni eau, ni électricité, ni transport, et encore moins de services publics. Loin d’être une utopie lointaine et théorique, la banque Palmas a transformé la vie quotidienne des habitants. Elle est aussi la base d’un autre modèle de développement économique : une économie populaire, forcément solidaire, au service de tous et de la transformation du territoire. Une initiative qui essaime au Brésil comme au Venezuela.

Par Agnès Rousseaux

SociétéInégalité

Au Japon, la crise sociale provoque 7.000 suicides par an

Avec la crise financière, le surendettement est devenu le nouveau fléau social au Japon, poussant des milliers de personnes à se donner la mort. Face à des organismes financiers sans scrupule et à un pouvoir politique aux abonnés absents, une délégation japonaise s’est rendue en France du 17 au 22 septembre. La France est perçue comme ayant plusieurs années d’avance pour enrayer la spirale des crédits revolving, même si le surendettement a aussi progressé de 17% en un an, selon le baromètre de la Banque de France.

Par Ivan du Roy

DébatsVidéo

Patrick Viveret : « Changer son rapport à la monnaie, c’est changer son rapport à la vie »

Dans notre société quantifiée, chronométrée, financiarisée, monnayée, rentabilisée, le philosophe Patrick Viveret, proche du mouvement altermondialiste, nous interpelle : « Qu’est-ce qui compte vraiment dans nos vies ? » Les expérimentations de monnaies alternatives en France ou en Argentine, l’émergence de nouveaux indicateurs de richesse ou les actuelles remises en cause du capitalisme financier, sont autant de signes que des transformations sociales et individuelles sont discrètement à l’oeuvre. Le philosophe revendique aussi le droit à ne pas tout compter.

Par Agnès Rousseaux, Sophie Chapelle

DémocratieMesure liberticides

Quand l’Etat s’acharne contre une chambre d’agriculture alternative et respectueuse de l’environnement

Depuis quatre ans, la « Chambre d’agriculture du Pays Basque » (EHLG, « Euskal Herriko Laborantza Ganbara » en basque) promeut une agriculture durable, plus économe en eau, attentive aux pollutions par pesticides ou engrais chimiques, et attachée aux petites exploitations… En retour, elle subit l’acharnement du représentant de l’Etat en Pyrénées-Atlantiques qui tente de l’interdire. Le 26 mars, la Justice rendra son verdict sur la plainte déposée par le Préfet, suite à l’audience du 29 janvier. Un verdict qui concerne également l’avenir du droit d’association. Entretien avec Jean-Noël Etcheverry, coordonnateur des comités de soutien à EHLG.

Par Jérôme Anciberro

Débats

Et si on transformait EDF, GDF-Suez et France-Télécom en sociétés coopératives ?

Les PDG des trois anciennes entreprises publiques semblent prendre Sarkozy pour un sot. EDF, GDF-Suez et France-Télécom, dont l’Etat est pourtant un actionnaire dominant, vont redistribuer en dividendes les trois quarts de leurs bénéfices de 2008, très loin de la proposition présidentielle de les répartir à parts égales entre salariés, actionnaires et investissements. Si l’Elysée veut préserver un semblant de crédibilité, une seule solution : modifier les statuts des trois anciennes entreprises publiques et en faire des sociétés coopératives.

Par Ivan du Roy