Droites - page 3

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DémocratieNéolibéraux

Salaire minimum, accueil des migrants, sortie du nucléaire, mariage gay : Angela Merkel serait-elle de gauche ?

Les Allemands sont appelés aux urnes le 24 septembre pour renouveler leur Parlement. Angela Merkel a toutes les chances de remporter un quatrième mandat. Quel est le secret de cette longévité ? Conservatrice, prônant l’austérité en Europe avec les terribles conséquences sociales que l’on sait, sa politique ne peut cependant se résumer à cette dimension. C’est sous son gouvernement que l’Allemagne est sortie du nucléaire, que les énergies renouvelables se sont multipliées, qu’un salaire minimum a enfin été instauré, que des centaines de milliers de migrants ont été accueillis, que le mariage gay a été voté. Angela Merkel serait-elle finalement de gauche ? Basta! a posé cette question provocatrice aux mouvements sociaux allemands.

Par Rachel Knaebel

Débats

Le Brésil risque de subir l’une des plus grandes régressions écologiques et sociales de son histoire

Les grands propriétaires terriens ont toujours été très influents au Brésil. Mais leurs tentatives de détruire la forêt amazonienne au profit de l’agro-business et de rétablir une forme de travail forcé pour les plus pauvres avaient été jugulées pendant dix années de gouvernement de gauche. La destitution, il y a un an, de la présidente Dilma Roussef a libéré leurs ardeurs. Les députés « ruralistes » sont en train de démanteler toutes les lois et institutions préservant l’environnement et défendant les droits des plus pauvres, avec la complicité du président conservateur Michel Temer. En parallèle, les assassinats de militants sans-terre se multiplient dans les campagnes, en toute impunité. Une quasi « situation de guerre civile » larvée, analysée par Laurent Delcourt, chercheur au Cetri.

Par Laurent Delcourt

Débats

De Trump à Macron : une collusion de plus en plus manifeste entre pouvoirs publics et grands intérêts privés

Quel est le point commun entre le nouveau gouvernement Macron et l’administration Trump ? L’hégémonie de ministres et de conseillers issus du secteur privé dans le gouvernement. C’est le cas bien sûr avec Edouard Philippe, ancien d’Areva, mais également de son directeur de cabinet, venu de l’industrie pétrolière et gazière, de celui de la ministre de la Santé, venu du secteur des mutuelles privées, de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, passée chez Dassault et Danone… Sans oublier les autres ministres de droite, comme Bruno Le Maire, partisan de la suppression d’un demi-million de postes de fonctionnaires.

Par Aurélie Trouvé, Frédéric Lemaire

DémocratieOligarchie

Trump, Poutine, Erdogan, Le Pen : « C’est le nationalisme pour les pauvres et le libéralisme pour les riches »

S’adapter à la mondialisation, ou accepter le repli identitaire des Trump, Wilders et Le Pen ? Nombreux sont ceux qui réduisent le champ des possibles à ces deux seules options, convoquant le Brexit ou l’élection du président américain pour justifier le vote utile et disqualifier celles et ceux qui sont en recherche d’une alternative. Dans un essai décapant, le politologue Jean-François Bayart, directeur de recherche au CNRS et spécialiste de l’étude des État-nations, montre au contraire comment la globalisation et le repli national-identitaire, loin d’être antagoniques, fonctionnent ensemble, enfermant nos sociétés dans une impasse, dont il est urgent de sortir par la construction d’« un nouvel universalisme politique ».

Par Maxime Combes