Conditions de travail - page 43

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SociétéSanté

Les ouvriers de l’Île Longue, victimes oubliées de la dissuasion nucléaire

Pendant 25 ans, ouvriers mécaniciens et pyrotechniciens ont consciencieusement assemblé les ogives nucléaires destinées à assurer l’indépendance de la France en matière de dissuasion. Des pièces contenant du plutonium ou du césium étaient manipulées sans précaution particulière sur la base de l’Île Longue, dans la rade de Brest. Aujourd’hui, plusieurs salariés frappés de cancers ou de leucémies tentent de faire reconnaître leurs maladies professionnelles. Le ministère de la Défense et l’ancienne Direction des chantiers navals déclinent toute responsabilité.

Par Nolwenn Weiler

SociétéService publics

Sécurité ferroviaire : ces questions qui dérangent la SNCF

L’accident de Brétigny a révélé le malaise qui règne chez une partie des cheminots. Organisation du travail bouleversée, productivité accrue aux dépens de la qualité, recours à une sous-traitance pas suffisamment formée, explosion du travail de nuit… Sur fond d’ouverture à la concurrence et de « compétitivité ». Plusieurs syndicats dénoncent une « logique purement financière » et l’entrée dans « l’ère du risque calculé », où la sécurité des voyageurs ne serait qu’un objectif parmi d’autres. Enquête parmi les cheminots.

Par Sophie Chapelle

SociétéSanté

Les malaises collectifs se multiplient chez les ouvrières du textile

Quelques semaines après la catastrophe de Rana Plaza au Bangladesh, plusieurs cas d’empoisonnements et de malaises collectifs d’ouvrières ont été signalés dans d’autres usines textiles du pays. La police et les médias ont immédiatement évoqué une possible contamination de l’approvisionnement en eau. Mais la cause pourrait plutôt être recherchée dans la psychose de masse qui s’est installée dans les ateliers suite à des catastrophes à répétition.

Par Olivier Petitjean (Observatoire des multinationales)

SociétéService publics

Privatisations : les hôpitaux espagnols livrés à la spéculation financière

Au nom de la croissance et de la réduction des déficits, le gouvernement espagnol accélère la privatisation du système de santé publique. Des fonds d’investissement en quête de « rentabilité élevée » s’emparent d’hôpitaux, sur fond de conflits d’intérêt et de scandales politico-financiers. Collectifs citoyens et syndicats dénoncent les conséquences désastreuses de cette privatisation : des patients mourant prématurément par négligence, un personnel soignant en pleine dépression, et des coûts au final plus élevés que ceux d’une gestion publique. Enquête sur un désastre en cours.

Par Nathalie Pédestarres