Sociaux-démocrates - page 5

Articles

DémocratieGauche radicale

En Espagne, les « deux gauches » font mieux que les « trois droites » aux législatives

Le parti socialiste espagnol sort vainqueur des élections législatives du 28 avril. Avec le mouvement de gauche radicale Podemos, il pourrait constituer les bases d’une future alliance de gouvernement pour une transition sociale et écologique. Dans cette perspective, ils devront cependant s’appuyer sur les gauches catalanes et basques. Les élections marquent aussi l’émergence d’un parti d’extrême-droite néo-franquiste, Vox, et la progression de la formation néo-libérale Ciudadanos, alliée au niveau européen au parti d’Emmanuel Macron. Décryptage.

Par Stéphane Fernandez

DémocratieGauche radicale

Face à Trump, le come-back de la gauche aux États-Unis, incarnée par des « gens ordinaires »

Donald Trump sort affaibli des élections intermédiaires aux États-Unis, qui se sont déroulées mardi 6 novembre. Les Démocrates ont conquis une majorité à la Chambre des députés. L’aile gauche du parti a même marqué des points lors de ce scrutin, en présentant de nombreux candidats, souvent plus jeunes et souvent des femmes, qui ont réalisé de bons scores : des « gens ordinaires » dont les propositions sociales ou écologiques sont loin de la ligne néolibérale incarnée par Hillary Clinton. Certains caressent l’espoir que ce retour en grâce de la gauche ouvre la voie à de véritables changements.

Par Cole Stangler

DémocratieGauche radicale

Brésil : vers un duel entre gauche et extrême-droite à la présidentielle ?

Le candidat de gauche Fernando Haddad et sa colistière Manuela D’avila pourraient affronter celui de l’extrême-droite, Jair Bolsonaro, au second tour de l’élection présidentielle brésilienne, selon le scénario le plus probable. Un duel inédit au Brésil, alors que le candidat néolibéral, soutenu par une partie du secteur financier, tente de rattraper son retard avant le premier tour qui se déroule le 7 octobre. Décryptage.

Par Erika Campelo, Glauber Sezerino

DémocratieDroits humains

Logiciels mouchards, métadonnées, réseaux sociaux et profilage : comment l’État français nous surveille

La France suit-elle le même chemin que les États-Unis, et sa National Security Agency (NSA), en matière d’espionnage généralisé des citoyens ? Quelques jours après les attaques des 7 et 9 janvier, Manuel Valls annonce de nouvelles mesures pour mieux surveiller Internet. Une loi sur le renseignement, déjà prévue avant les attentats, sera votée dans les prochains mois. Elle vient renforcer la nouvelle loi antiterroriste votée en novembre 2014, ainsi que la loi de programmation militaire adoptée un an plus tôt et la loi sur la sécurité intérieure (Loppsi 2) de 2011. Tous ces textes élargissent progressivement les possibilités de surveillance d’Internet. Et ce en dehors du contrôle judiciaire et quel que soit le profil des citoyens. Qui communique avec qui ? Quand ? Et de quel endroit… Nous sommes désormais tous sous surveillance.

Par Rachel Knaebel

ÉcologiePollutions

Gouvernement et députés sacralisent l’irresponsabilité des multinationales

Les grandes entreprises françaises ne seront pas soumises à un « devoir de vigilance » vis-à-vis de leurs sous-traitants. Cette proposition de loi issue d’une poignée de députés socialistes et écologistes sera, au mieux, vidée de son contenu, au pire jetée à la poubelle. Le projet de loi Macron obligeait de son côté les entreprises à être gérées « dans le respect de l’intérêt général économique, social et environnemental ». Cette définition a disparu de la loi pendant que journalistes et lanceurs d’alertes sont criminalisés au nom du « secret des affaires ». Pourtant, l’opinion publique est largement favorable à une meilleure régulation des multinationales.

Par Olivier Petitjean (Observatoire des multinationales)

Démocratie

Les « socialistes affligés » veulent reconstruire la gauche en rose, rouge et vert

Le Parti socialiste a-t-il encore un avenir ? François Hollande « impose sans débat à toute la gauche un putsch idéologique » en voulant administrer un « choc de compétitivité » au pays. Manuel Valls joue les « pyromanes » en versant de l’huile sur le feu, et « l’incendie dévaste désormais toute la gauche ». Tels sont les constats posés par Liêm Hoang Ngoc, économiste et animateur du collectif des « Socialistes affligés ». Mais « il ne faut pas se détourner de la gauche au motif qu’un gouvernement qui s’en réclame l’incarne si mal », affirme l’ancien député européen PS. Car « il existe une majorité rose-rouge-verte prête à soutenir un changement de cap ». Entretien.

Par Agnès Rousseaux

Démocratie

Cambadélis : « Les provocations sur les minima sociaux, les chômeurs, ou les 35 heures ne sont pas nécessaires »

Premier secrétaire du Parti Socialiste, Jean-Christophe Cambadélis poursuit son numéro d’équilibriste. D’un côté, il déplore l’attitude des frondeurs qui s’apprêtent à s’abstenir lors du vote de confiance du nouveau gouvernement de Manuel Valls devant l’Assemblée nationale, ce 16 septembre. De l’autre, il estime que les remises en cause des minima sociaux ou des 35h – ce que vient de faire le Medef et ce que semblent envisager certains ministres – constituent des provocations. Selon lui, le gouvernement, s’il mène une politique de rigueur, n’a pas encore réalisé de virage « social-libéral ». Entretien.

Par Fabien Perrier

DémocratieMultinationales

« Le pouvoir exorbitant des multinationales peut être l’un des nouveaux visages du despotisme »

Une loi sur le « devoir de vigilance » des multinationales est en préparation. L’objectif : rendre responsables les grands groupes français des atteintes aux droits humains et à l’environnement qui pourraient être constatées dans leurs filiales et leurs chaînes d’approvisionnement. Soutenue par des députés du PS, écologistes, du Front de gauche, et par plusieurs organisations de défense des droits humains, la proposition de loi est combattue par le Medef. « Si les entreprises sont aussi vertueuses qu’elles le prétendent, cela doit pouvoir se vérifier », estime son initiateur, le député socialiste Dominique Potier. Entretien.

Par Ivan du Roy, Olivier Petitjean (Observatoire des multinationales)