Consommation

Green vs Black Friday : des enseignes veulent « offrir une pause à la planète »

Consommation

par Sophie Chapelle

Le 24 novembre, c’est le « Black Friday » (vendredi noir). Cette opération commerciale venue des États-Unis est un jour de soldes et le coup d’envoi des achats de fin d’année, marqué par une ruée dans les magasins. En France, en 2016, près d’un consommateur sur deux a profité des opérations mises en place à cette occasion [1]. Moins de quinze jours après la publication du cri d’alarme des 15000 scientifiques sur l’état de la planète, cette célébration consumériste apparait aux antipodes des défis sociaux et environnementaux à relever.

« Offrir une pause à la planète »

Quelques enseignes ont toutefois décidé de boycotter cette journée. C’est le cas de la Camif, une entreprise française d’ameublement, qui a choisi de fermer son site ce 24 novembre et d’« offrir une pause à la planète » en mettant en avant des alternatives à la surconsommation. Au lieu de travailler à leurs postes habituels, les employés de la Camif se mettront au service d’associations comme la Maison du Zéro Déchet à Paris qui lutte contre le gaspillage, ou Emmaüs Défi qui aide à la réinsertion et donne une deuxième vie aux meubles. En parallèle, la Camif invite les internautes à s’emparer du hashtag #Ondonnetout pour offrir des produits qu’ils n’utilisent plus.

« Sortir de la logique du tout jetable »

Spécialisée dans la remise en état de produits électroniques et électriques, la fédération de magasins Envie lance de son côté un « Green Friday ». L’idée : ouvrir les portes de leurs ateliers en proposant des cours de réparation et en fournissant des conseils sur le réemploi, en vue de réinterroger les habitudes d’achat et de montrer qu’il existe d’autres manières de consommer. « Une machine rénovée peut repartir pour 10 ans, il faut sortir de la logique du tout jetable », précise Anémone Berès, présidente de la Fédération Envie qui forme chaque année 2000 salariés en parcours d’insertion.

Basta! vous invite à partager les dix initiatives ci-dessous, sur lesquelles nous avons enquêté, à contre-courant de la société de consommation :
 A Caen, un atelier participatif pour réparer, recycler ou construire soi-même son vélo
 Recyclage : ces ouvriers qui donnent une seconde vie aux objets
 Un lieu participatif, à la fois épicerie bio et atelier de recyclage, pour « restaurer » le monde de demain
 Grâce au recyclage, une association permet aux familles populaires d’acquérir un ordinateur pour 50 euros
 Fairphone, vers un téléphone équitable, modulable, recyclable et... grand public ?
 Dans le premier garage en libre service de Marseille, c’est vous le mécano !
 Low tech : comment entrer dans l’ère de la sobriété énergétique pour vivre sans polluer
 Comment protéger les consommateurs de l’obsolescence programmée ?
 Ces agriculteurs et ingénieurs qui veulent libérer les machines
 Un village d’éco-inventeurs, pour développer des outils libres au service de l’écologie et de l’intérêt général

Photo : CC Roger Price