Partie précocement en campagne pour les élections européennes du 7 juin 2009, la liste « Europe écologie » est en train de finaliser la sélection de ses candidats. La constitution des listes est d’autant plus ardue qu’elle est le résultat d’une savante alchimie entre les principaux acteurs du pôle unitaire écologiste : Daniel Cohn-Bendit et son équipe, Les Verts en tant que parti, les candidats issus des ONG environnementales, dont les proches de Nicolas Hulot, José Bové et une partie de ceux qui l’ont suivi dans l’aventure présidentielle.
Les militants verts désigneront les têtes de liste dans la région Grand Nord - probablement la députée européenne Hélène Flautre - et Grand Sud-Est - probablement Michèle Rivasi, ancienne présidente de la Criirad (Commission de recherche indépendante sur la radioactivité) et maire-adjointe de Valence dans la Drôme. L’ancien porte-parole de la Confédération paysanne emmènera l’attelage dans la région Sud-Ouest. Jean-Paul Besset, éminence grise de Nicolas Hulot, hérite de la région Centre, Yannick Jadot, ancien dirigeant de Greenpeace, du Grand-Ouest, et Sandrine Bélier, de la Fédération France Nature environnement (FNE), du Grand Est.
La candidature de Daniel Cohn-Bendit et de l’ancienne magistrate franco-norvégienne Eva Joly en Île-de-France devra également être validée par les adhérents des Verts. Un candidat « issu de la diversité » devrait venir compléter le trio francilien. Certains à la gauche des Verts sont très critiques envers cet attelage hétéroclite. En cause : le flou idéologique qui l’entoure, la méfiance vis-à-vis d’un « Dany le rouge » jugé un peu trop « néo-libéral compatible » et la participation du Mouvement écologiste indépendant d’Antoine Waechter, dont certains élus au sein d’exécutifs locaux n’ont pas hésité à s’allier avec l’UMP.
En 2004, la liste des Verts avait réussi à envoyer au Parlement de Strasbourg un député européen pour chaque grande région, à l’exception du Centre et de l’Outre-Mer.