Alternatives - page 20

Bio

Plantes médicinales, compléments alimentaires ou poisons potentiels : faut-il réhabiliter l’herboristerie ?

Ils existent depuis des décennies, à la ville comme à la campagne, mais n’ont pas le droit d’exercer. Les herboristes ont vu leur diplôme supprimé en 1941 au profit des pharmaciens, et ne peuvent vendre qu’un nombre restreint de plantes médicinales. « Pour un herboriste, dire qu’une tisane de thym est bonne contre le rhume le place hors la loi », dénonce un collectif qui agit pour la réhabilitation des herboristeries. Les lignes sont en train de bouger : les propositions issues d’une récente mission d’information sénatoriale sont en train de rouvrir le débat sur le développement de l’herboristerie en France.

Par Sophie Chapelle

Habitat écolo-social

Assainissement écologique : pour la première fois, des toilettes sèches vont équiper un habitat collectif

Malgré un certain succès chez des particuliers, dans les festivals de musique et autres événements, l’assainissement écologique – comprenez : des toilettes sèches qui ne nécessitent plus de chasse d’eau et le gaspillage qui l’accompagne – n’avait pas encore gagné l’habitat collectif. Ce sera bientôt chose faite à Dol-de-Bretagne, où les travaux de quatre bâtiments équipés en toilettes séparant liquides et solides, sans apport d’eau, vont bientôt démarrer. Réalisé avec le soutien d’institutions locales, il s’agit du premier projet de ce genre en France. Urines et matières fécales seront également recyclés en engrais.

Par Fabien Ginisty (L’Âge de faire)

Bio

Comment trois paysans, malgré le prix du foncier, ont pu créer leur exploitation bio en Île-de-France

Le prix du foncier agricole freine nombre d’apprentis paysans qui souhaitent s’installer. Les terres sont-elles inexorablement vouées à l’agrandissement des exploitations existantes, toujours plus concentrées, quand elles ne sont pas bétonnées ? En Essonne, la détermination et la patience de quelques propriétaires ont permis trois nouvelles installations, dont deux avec le soutien du réseau Terre de liens qui appuie les nouveaux agriculteurs bio. Voici l’histoire de Thomas, Victor et Pierre-Nicolas, maraichers et éleveur de volaille, qui se partagent terres et bâtiments. Un reportage à Milly-la-Forêt, initialement publié par notre partenaire Transrural initiatives.

Par Hélène Bustos (Transrural Initiatives)

Economie partagée

Mobicoop, alternative à Blablacar et à son monde, veut faire du co-voiturage un « bien commun »

En proposant un service au départ gratuit, Blablacar a rapidement construit un monopole quasi-total sur le covoiturage hexagonal. 15 millions de Français paient désormais, à chaque trajet, une commission au prix fort, qui a permis à l’entreprise d’investir dans 22 pays et de racheter Ouibus, la filiale en difficultés de la SNCF. Véritable « bien commun » pour certains, le covoiturage pourrait cependant être géré différemment. C’est ce que tente de lancer une poignée de citoyens, en créant Mobicoop, une plateforme coopérative qui met gratuitement en relation les covoitureurs. Un article de notre partenaire L’âge de faire.

Par Fabien Ginisty (L’Âge de faire)

Habitat écolo-social

Face à l’explosion des loyers à Berlin, un puissant mouvement d’habitants veut exproprier les gros bailleurs privés

En France, les loyers continuent d’augmenter, le mal-logement de s’enraciner avec 4 millions de personnes concernées, alors que la loi Elan ouvre la voie à la privatisation du logement social et que la construction de logements à loyer modéré diminue. Les élus devraient peut-être regarder du côté de Berlin, également confrontée à l’explosion des loyers et à la difficulté de se loger. Un large mouvement y demande un référendum d’initiative citoyenne. Objectif : exproprier les grands bailleurs privés, qui privilégient leurs actionnaires aux dépens de leurs locataires, et instaurer une gestion démocratique des 200 000 logements communaux. Il n’est pas impossible qu’ils y parviennent.

Par Rachel Knaebel