Pollutions - page 18

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Débats

Comment Volkswagen vend des produits financiers toxiques avec l’aval de la Banque centrale européenne

Volkswagen ne fabrique pas seulement des voitures. Le groupe possède aussi une banque, destinée à fournir des crédits pour acheter ses voitures. Et cette banque produit ensuite des produits financiers : des petits paquets de crédits automobiles revendus par Volkswagen à des investisseurs, en échange de leurs capitaux. Un mécanisme bien huilé, qui a même le soutien de la Banque centrale européenne. Celle-ci a lancé une vaste opération d’achat de ces produits financiers ! Mais le scandale des fraudes sur les niveaux d’émissions des voitures diésel fait capoter la machine, et la valeur de ces produits financiers chute. Ou comment un scandale en cache un autre.

Par Eric Toussaint, Pierre Gottiniaux

ÉcologieClimat

Le « Lobby planet Paris » : une cartographie de l’influence des gros pollueurs pendant la COP21

L’Observatoire des multinationales publie conjointement avec plusieurs partenaires français et européens Lobby Planet Paris COP21, un guide des lobbies économiques qui tentent d’influencer la Conférence climat. Objectif : permettre aux citoyens, aux journalistes et aux militants de mieux s’y retrouver dans la grande foire d’influence et de défense des intérêts économiques des gros pollueurs qui se déroule à l’occasion de la conférence sur le climat. Des visites guidées sont également organisées.

Par Olivier Petitjean (Observatoire des multinationales)

ÉcologieClimat

La très soudaine et suspecte conversion de Total et d’Engie à la lutte contre le réchauffement climatique

Conférence sur le climat oblige, une partie de l’industrie pétrolière et gazière tente de faire oublier son image de pollueur et d’amie des climato-sceptiques. Le groupe français Engie annonce vouloir se désintoxiquer du très polluant charbon et Total affiche son intérêt pour les énergies renouvelables. Que cache ce soudain engouement pour la transition énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique, alors que leur concurrent états-unien Chevron se précipite vers les gisements de gaz de schiste ?

Par Olivier Petitjean (Observatoire des multinationales)

Écologie

Dans le delta du Niger, Shell pollue allègrement, engrange des profits mirobolants, puis laisse dépérir les habitants

L’écrivain nigérian Ken Saro-Wiwa est-il mort pour rien ? Il y a vingt ans exactement, l’écrivain engagé était exécuté par pendaison, au terme d’un procès inique. Aux yeux de la junte militaire de l’époque, il était coupable de dénoncer les graves atteintes à l’environnement et aux droits humains causés par l’exploitation pétrolière. Vingt ans plus tard, la situation est tout aussi désastreuse. Quadrillé d’oléoducs et de forages pétroliers, le delta du Niger est dans un piteux état. L’eau, les sols, l’air sont sévèrement pollués. L’espérance de vie n’y dépasse pas 40 ans. La multinationale Shell, très présente, est l’une des principales responsables de cette situation. Ce qui lui vaut une nomination au prix Pinocchio, qui pointe les mauvaises pratiques des multinationales.

Par Nolwenn Weiler

ÉcologieClimat

Les banques françaises investissent largement plus dans les énergies sales que dans les renouvelables

La seule banque à figurer parmi les sponsors officiels de la Conférence internationale de Paris sur le climat, BNP Paribas, est aussi le leader français du financement des énergies sales – qu’il s’agisse de charbon, de gaz de schiste, de sables bitumineux ou d’autres sources fossiles. C’est aussi une banque qui – contrairement à un nombre croissant d’établissements financiers – refuse toujours de prendre le moindre engagement significatif de retrait du secteur du charbon, malgré la pression de la société civile. Pour toutes ces raisons, BNP Paribas est nominée cette année aux « prix Pinocchio du climat ».

Par Olivier Petitjean (Observatoire des multinationales)