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« Des fossiles et des Hommes » : une exposition sur la folie extractiviste

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par Collectif

La surconsommation de matières premières aggrave la pauvreté et détruit l’environnement des territoires riches en ressources naturelles. Mines de charbon à ciel ouvert en Allemagne, gaz de schiste en Angleterre, extraction de phosphates en Tunisie : les photographes du Collectif A-Vifs sont partis à la rencontre des citoyens et mouvements en lutte contre cet extractivisme effréné. Une exposition, visible en Ile-de-France, dont Basta! est partenaire.

La gestion des ressources naturelles est un des éléments clés pour l’établissement de sociétés économiquement, écologiquement et socialement soutenables. Nous connaissons désormais l’impact de l’extraction effrénée des ressources naturelles, dont celle des énergies fossiles mais aussi des minerais rares, sur la planète et sur ses habitants, humains, animaux ou végétaux.

La folie extractiviste des sociétés (surtout) occidentales, nourrie par les grandes compagnies privées de l’énergie, de l’agro-industrie, de transports et d’infrastructures, provoque des catastrophes humaines et environnementales sur tous les continents : évictions de populations et destructions de communautés rurales et/ou autochtones, disparition des modèles agro-forestiers locaux, pollutions atmosphériques, maritimes ou fluviales mortelles, disparition définitive des forêts primaires et d’espèces animales et végétales, assassinats d’activistes, et violations répétées des droits humains...

Il est désormais largement reconnu qu’il est impossible d’assurer une vie décente pour tous sans opérer des changements fondamentaux dans la façon dont nos sociétés produisent et consomment.

AITEC

Le projet dans lequel s’inscrit cette exposition a pour objectif de faire comprendre le lien entre les modèles européens de (sur-)consommation et de (sur-)production de matières premières, d’une part, et de l’autre les problèmes de pauvreté, destruction de l’environnement et de conflit dans les pays riches en ressources naturelles où les populations sont victimes de cet « extractivisme ».

Une partie des sujets proposés ici s’intéressent à de vastes projets d’extraction et de transformation effrénée de ressources naturelles non renouvelables. Ils mettent également en avant les problèmes d’inégalités face aux pollutions et aux dégradations de l’environnement causés par ces processus.

L’extraction et la consommation de ces ressources ont un coût climatique et environnemental exubérant, mais sont également et inexorablement liés, localement, à des problématiques sociales, sanitaires et humaines : les mines de charbon à ciel ouvert en Allemagne causent la destruction d’une douzaine de villages et le déplacement de ses habitants et de ses morts ; les richesses écologiques et l’équilibre social des localités du sud tunisien et du nord de l’Angleterre sont menacés par la transformation de ces ressources ou des projets extractivistes à venir.

Le sujet proposé sur les « Toxic Tour Detox », ces balades dans les lieux toxiques organisées dans la banlieue nord de Paris, montre à quel point le lien entre les inégalités sociales et les inégalités environnementales est également prégnant sur le territoire francilien.

Partout, des mouvements, citoyens et associations, mettent d’ores et déjà en place des alternatives face au modèle productiviste climaticide actuel. Les alternatives prennent corps à l’échelle locale dans les régions françaises. En Bretagne, une multitude d’initiatives voit le jour. Pour rendre « soutenable » leur consommation d’électricité, des habitants s’en approprient la production. Les parcs éoliens citoyens poussent comme des champignons et les approches globales impliquant des mix énergétiques totalement renouvelables, couvrant la demande énergétique, seront bientôt en mesure de rendre ces territoires… autonomes.

Pour voir l’exposition « Des fossiles et des hommes » en Ile-de-France :
 Lycée Simone Weil du 2 au 27 novembre (6 rue Delizy 93500 Pantin)
 Centre d’animation Curial du 23 au 28 novembre (16 rue Colette Magny 75019 Paris)
 Mairie du 2e arrondissement de Paris du 9 novembre au 1er décembre (8 rue de la Banque Paris 75002)
 Au Cent quatre du 7 au 12 décembre (5 rue Curial 75019 Paris)
 Au Sommet citoyen sur le climat à Montreuil les 5 et 6 décembre

Cette exposition s’inscrit dans le cadre du projet Time for change : pour une production et une consommation soutenables des matières premières porté par l’Aitec, en partenariat avec Attac, Basta! et le Collectif à vif(s).

Plus d’informations sur le site de l’Aitec

Photos et vidéo : Collectif à vif(s)