En quelques décennies, les laboratoires pharmaceutiques sont devenus des géants financiers dont la stratégie est désormais largement dictée par Wall Street. Depuis 1999, ils ont engrangé plus de 1000 milliards de bénéfices, dont 90 % sont allés directement dans les poches de leurs actionnaires. Dans cette course aux milliards, les besoins des patients et la santé publique sont passés depuis longtemps au second plan.
En trente ans, l’industrie du médicament est devenue une machine à siphonner des milliards d’euros et de dollars pour les redistribuer aux marchés financiers.
Recours à la sous-traitance, priorité au marketing, internationalisation de la production… Les laboratoires pharmaceutiques ressemblent de plus en plus à des multinationales « comme les autres ».
Le labo français Sanofi illustre le mouvement de financiarisation et de concentration qu’a connu tout le secteur pharmaceutique.
Le secret et le contrôle des informations sensibles sur les médicaments sont au cœur même du modèle commercial de l’industrie pharmaceutique.
Depuis le soutien à la recherche jusqu’à la prise en charge des dépenses de santé, une proportion importante des profits de l’industrie pharmaceutique provient en dernière instance des contribuables et des assurés sociaux.
Non contents d’accumuler les profits sur le dos des pouvoirs publics et de la sécurité sociale, les laboratoires pharmaceutiques sont également passés maîtres dans l’art de l’optimisation fiscale.