La France est-elle vraiment le pays d'Europe où les impôts et taxes sont les plus lourds ? - commentaires

La France est-elle vraiment le pays d'Europe où les impôts et taxes sont les plus lourds ?

« Les dépenses publiques baissent, pas les intérêts de la dette ».

En fait, les dés sont pipés depuis le début. L'article 123 du Traité de Lisbonne interdit aux Etats de payer leur dette avec de la planche à billets. Soit. Mais il oblige à réaliser des emprunts bancaires avec intérêt à des banques privées. Sauf que ce ne sont pas les dépôts qui font les crédits mais les crédits qui font les dépôts. Ce qui veut dire qu'une banque qui octroie un prêt ne donne pas de l'argent qu'elle a en réserve mais elle fait elle-même de la planche à billets. Autrement dit, la France paye sa dette avec une planche à billets mais avec de l'intérêt dessus.

Donc, à chaque fois que l'Etat veut rembourser sa dette, il est obliger d'emprunter à une banque avec des intérêts qui s'accentuent à longueur d'année. Autrement dit, l'Europe a créé le système qui va la détruire. Et engraisser des banques privées.

Il me font rire ceux qui pleurnichent sur la dette. La meilleure façon de la rembourser, c'est de sortir du Traité de Lisbonne.

La France est-elle vraiment le pays d'Europe où les impôts et taxes sont les plus lourds ?

Je suis toujours surpris, et plus encore dans un vrai media de gauche, de voir comparer les cotisations sociales à du « salaire différé », comme si le paiement des chômeurs devait être la contrepartie des cotisations passées des mêmes personnes.

Il s'agit de répartition, pas de capitalisation : les recettes de l'année A sont distribuées dans les indemnités de l'année A, point. Salaire socialisé, donc, plutôt que salaire différé. Il est vrai que l'idéologie capitaliste fait suffisamment son trou pour miner même les pensées de l'extrême-gauche (qui remet en compte par exemple, à gauche, la contrainte des annuités de cotisation dans la définition des pensions de retraites ? 37 ans ? 40 ans ? Non, la revendication, c'est : 0. Car il s'agit de répartition, pas de capitalisation).

Quant à financer les intérêts de la dette par le petit coup de crochet fiscal préconisé par Piketty et consorts, c'est également manquer d'ambition intellectuelle. Le problème de la dette n'est sans doute pas le problème de son remboursement (ni pour l'Etat, ni pour les entreprises, dont l'endettement par point de PIB est supérieur au public). Toutes les courbes de l'endettement progressent, quel que soit l'acteur (public, entreprises, ménages) et quel que soit le pays (sauf exceptions, dommageables, du reste, pour leurs partenaires) Rembourser les dettes est non seulement inutile, mais impossible ! C'est comme si on disait que le problème de l'esclavage, c'est que les esclaves n'ont pas assez d'argent pour racheter leur liberté...

La France est-elle vraiment le pays d'Europe où les impôts et taxes sont les plus lourds ?

Le problème n'est pas l'impôt, en général, mais l'usage qui en est fait et aussi sa transparence. L'autre problème c'est l'évasion fiscale qui croît d'année en année et qui permet aux plus riches de s'enrichir encore et encore. Quant à la position du MEDEF sur l'imposition encore une belle hypocrisie.