« Les raisins de la misère » : comment les grands crus du Bordelais prospèrent sur une pauvreté extrême - commentaires

« Les raisins de la misère » : comment les grands crus du Bordelais prospèrent sur une pauvreté extrême

L'un des effets de l'alcool est de faire sauter les inhibitions.
En temps normal la conscience d'une personne le bloquerait dans certains comportements. Vitesse sur la route, expression écrite (c'est pour se lâcher que certains écrivains ou poètes se sont mis à boire) et, entre autres, violence. Quelqu'un de sobre saura, se contenir et répondre verbalement en cas de dipute. Une fois alcoolisé le réflexe violent prendra le dessus.
Ce n'est pas pour rien si la limite du taux d'alcool dans le sang est limité à 0.5g/l. En effet, on estime que le seuil où l'alcool commence à avoir une influence significative sur le comportement se trouve dans cette zone.
L'alcool n'est pas à l'origine du comportement violent mais le favorise en faisant tomber les inhibitions.

« Les raisins de la misère » : comment les grands crus du Bordelais prospèrent sur une pauvreté extrême

Dire que l'alcool est à l'origine des violences est faux. Toutes les recherches scientifiques le montrent. Si l'alcool contribuait à la violence, ceux qui ne boivent pas ne seraient pas violents. Or ils le sont. Dans le même sens, si l'alcool contribuait, tous ceux qui boivent seraient violents, sans distinction de sexe. Or la grande majorité des violent sont ni saouls et hommes

« Les raisins de la misère » : comment les grands crus du Bordelais prospèrent sur une pauvreté extrême

J'habite la région du sud gironde et je peux confirmer cet article, une grande pauvreté des habitants mais aussi les gitans sédentaires travaillent aussi pour les châteaux Bordelais dans le sud gironde on croise beaucoup d'espagnols vivant en camion

Je suis sur presque sur que un habitant sur trois vivant sur Langon à au moins travaillé une fois à la vigne. D'ailleurs vous ouvrez le sud ouest ou le républicain sud gironde les offres d'emplois c'est des pages entières pour la vigne !

De temps en temps le pole emploi local lance des « formations diplômantes » pour la vigne tellement ils sont en recherche de main d'oeuvre et de petites mains, ces formations de la misère ont été probablement proposés par le conseil général de la gironde car ils se sont rendus compte que les travailleurs cachés étaient de moins en moins cachés ( comme cet article le montre par exemple ). bref on est dans un système ou la précarité ne s'éloigne pas mais ou l'on cherche à faire reculer le travail dissimulé en proposant des formations diplômantes en alternative au travail au noir pour encourager les chômeurs à bosser dans cette branche.

Pas certains que les propriétaires des châteaux jouent le jeu

« Les raisins de la misère » : comment les grands crus du Bordelais prospèrent sur une pauvreté extrême

Ce n'est pas quelque chose de très nouveau, il faut relire un peu les livres d'histoire sur les débuts de la scolarisation obligatoire, le front populaire et ce genre de chose.

La grande tristesse est qu'on en soit encore là !

Au passage il y a de forte chance que ces exploiteurs votent Front National, non pas qu'ils n'aiment pas les immigrés, mais parce qu'ils n'aiment pas que les immigrés aient des droits, nuance, nuance...

« Les raisins de la misère » : comment les grands crus du Bordelais prospèrent sur une pauvreté extrême

La solution ne se résumera pas en 4000 signes certes et le problème est complexe... *

Cependant vous ne pouvez pas manquer que cet article fait un bon parallèle, dans la viticulture, avec celui là, du même jour : https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/10/24/les-salaires-des-grands-patrons-francais-se-remettent-a-flamber_5373906_3234.html

Absence de redistribution, aides financières des institutions, lobbying au plus haut niveau, conflits d'intérêts et délits d'initié, entregent et mépris des castes inférieures (dans le domaine viticole bordelais ce mot n'est pas de trop)... le tout, en l'occurence pour un produit à la toxicité certaine dès qu'il est consommé au delà d'une dose faible, et produit, notamment dans le bordelais, avec force produits chimiques qu'on retrouve tous dans nos urines.

Nul doute qu'il ne faille pas faire de généralités, et il est évident que le personnel employé pendant des vendanges qui ne durent que quelques jours/semaines ne vont pas aboutir à des CDD, mais quand même, quand il y a de l'abus faut le reconnaitre, au moins à demi mot.

Merci pour cet article donc...

(* : même s'il suffirait que les porsches et maserati des proprio, probablement de fonction et achetées H.T. par une holding luxembourgeoise, soient découpées en billet de 50 euros et réparties à part égales du travail fourni pour que ça aille déjà un peu mieux pour )

« Les raisins de la misère » : comment les grands crus du Bordelais prospèrent sur une pauvreté extrême

Effectivement nous ne vivons pas dans un monde parfait. A ce sujet le vin est soumis à une TVA de 20% contrairement a ce qui est écrit, les accises sont effectivement moins importante que pour les alcools type cognac, ou autre spiritueux.
Autre précision, les courtiers ne font sûrement pas les prix du vin, pour les grands crus c'est le propriétaire qui décide du prix, et pour les petits dont je suis c'est les gros négociants qui font le marché, sous la contrainte de leurs clients principaux en partie la GD.
J'aimerais bien payer mes saisonniers mieux, mais c'est le serpent qui se mords la queue, les clients veulent toujours payer moins cher, et c'est ce qu'ils font quand ils vont en grande surface, et ce sont les mêmes qui se ruent sur les promotions moins cher que moins cher qui trouvent qu'ils ne sont pas assez payé.
J'ai toujours constaté que c'est plus souvent le client qui fait le prix que le vendeur. Si vous avez une solution je suis preneur. Cordialement.