Bolloré perd définitivement son premier procès en diffamation intenté à Basta! - commentaires

Bolloré perd définitivement son premier procès en diffamation intenté à Bastamag

Bonjour. Ce que semble avoir fait le groupe Bolloré vis à vis de Bastamag, vu de loin, s'appelle une « manœuvre dilatoire » et est passible de poursuites, et de paiements de dommages et intérêts, que ce soit au civil ou au pénal.
Voir par exemple : https://justice.ooreka.fr/astuce/voir/693023/manoeuvre-dilatoire

Bastamag pourrait choisir d'attaquer le groupe Bolloré à ce propos, sur le fond cela semble faisable, mais bien entendu ils ont une armée d'avocats : pas si simple à réaliser donc, et bien sûr il faudrait qu'ils voient avec leurs propres avocats si c'est faisable ou non et s'ils ont les moyens financiers pour engager cette bataille qui serait longue et couteuse tant que pas terminée. Les groupes de cette ampleur sont coriaces, et effectivement ils le savent.

Bolloré perd définitivement son premier procès en diffamation intenté à Bastamag

Bonjour, merci pour cet article. Après lecture je me suis demandée si aujourd'hui l'écriture de votre article de 2012 sur l'accaparement des terres, ou même la décision finale de la cour, auraient été possibles sous la loi de « protection de secret des affaires » du gouvernement. Dit autrement, si la loi avait été appliquée en 2012, auriez-vous quand même pu gagner le procès aujourd'hui ?

Bolloré perd définitivement son premier procès en diffamation intenté à Bastamag

Courage ! Votre travail est d'une remarquable qualité, vous êtes essentiels.
Pour la peine, je vais augmenter mes dons !

Bolloré perd définitivement son premier procès en diffamation intenté à Bastamag

Bolloré savait qu'il perdrait dès le début.

La vraie question est : combien cela a couté réellement au journal et aux journalistes incriminés ?

Bien sûr, il y a tous les frais de justice, directs et surtout indirects, ceux qui sont le moins susceptibles de faire l'objet d'un remboursement. D'après ce que j'ai compris, le fait de gagner ne signifie pas forcément sans sortir sans perte sèche. Donc, combien de pertes sèches de ce type un journal indépendant peut-il supporter ? La réponse à cette question est le véritable objet des plaintes systématiques de Bolloré : chaque journal peut (ou pas, d'ailleurs), se permettre une certaine quantité de « victoires ». Cela signifie que tout réac-chef finit par sélectionner les enquêtes que l'on peut se permettre et celles qui dépassent les perspectives financières du média.

Et puis, il y a ce qui fait mal et n'a pas de prix : l'angoisse des personnes concernées, leurs nuits sans sommeil, les effets sur leur santé, leur vie de famille et leur capacité de travail.
Quand on est en train de se défendre contre le rouleau compresseur de la justice, on n'est pas en train de faire son travail de journaliste, d'enquêter et d'informer le public.

Et Bolloré sait tout cela : ce que cela fait aux poursuivis et à quel point ça ne lui coute rien personnellement… et qu'au bout du compte ça lui rapporte → d'autres médias qui y réfléchissent à deux fois et les quelques journalistes non couchés qui usent leur temps de vie à se défendre au lieu d'attaquer.

Bolloré perd définitivement son premier procès en diffamation intenté à Bastamag

Bolloré poursuit systématiquement les journalistes qui le mettent en cause, et même s'il perd, il s'agit d'une stratégie pensée, la procédure-baillon, afin de dissuader d'enquêter sur ses affaires, comme vous le démontrez..

N'y-a-t-il pas un moyen juridique d'empêcher cela, par exemple en exigeant le paiement de dommages et intérêts importants pour poursuites injustifiées ? C'est une question , n'étant pas juriste ni avocat.