Quand la nouvelle génération de chercheurs français passe son temps à Pôle emploi et en contrats précaires - commentaires

Quand la nouvelle génération de chercheurs français passe son temps à Pôle emploi et en contrats précaires

1) Certes avec plus de technologie il devient plus difficile pour un individu donné d'être utile à la société et donc de gagner sa vie, mais à nuancer très fortement avec le fait qu'une vie classique de cerf au Moyen-Age était beaucoup moins aisée que celle d'un chômeur aujourd'hui.
2) De toute façon, si on supprime la recherche en France, la technologie/connaissance ne va pas arrêter sa progression par ailleurs, c'est juste que la France perdra de sa compétitivité dans le monde, avec très probablement un effet très négatif sur le niveau de vie de la population.

La science et la technologie ne sont pas l'ennemi, c'est ce qu'on en fait. Il y a l'intérêt des peuples, de la société et de la planète d'un côté, et les intérêts de tout un chacun de survivre et vaincre dans un rouleau compresseur capitaliste sans âme. La compétition entre les nations et les gens fait que l'énergie humaine est consacrée à des rapports de force permanents plutôt qu'à construire un éco-système durable et prospère à l'ensemble de l'humanité. Le vrai problème est là.

Quand la nouvelle génération de chercheurs français passe son temps à Pôle emploi et en contrats précaires

« Il est désormais aisément démontrable que la recherche et ses développements constitue un secteur hautement nuisible à la société »
Je suis curieux d'entendre cette démonstration.
Étant doctorant, je suis entré en thèse en pensant que la recherche enrichissait le savoir humain et soutenait le progrès sociétal par l'innovation. Un service public, en somme.
Mais vu que son caractère nuisible est « aisément démontrable », sans doute me suis-je fourvoyé...

Quand la nouvelle génération de chercheurs français passe son temps à Pôle emploi et en contrats précaires

Merci pour ce très bon article. Pour avoir été moi-même doctorant, puis post-doctorant, j'ai vécu cette précarité durant 7 ans et pratiqué les vacations (une fois je n'ai même pas été payé du tout !). Cette période a été très intéressante du point de vue intellectuel mais au bout du compte, j'ai décidé de lâcher l'affaire. Car ce que ne dit pas l'article, c'est que si les docteurs peuvent enseigner des matières qu'ils ne maîtrisent pas, ils sont parfois amenés à travailler sur des contrats de recherche sans intérêt (en particulier des projets européens). En effet, les directeurs de recherche essaient de récupérer des financements un peu n'importe où et les projets finalement financés sont parfois complètement... creux !

Pour les personnes qui s'interrogent sur le lien entre recherche et bien être de la société, je me permets de les renvoyer vers l'association Fondation Sciences Citoyennes (http://sciencescitoyennes.org/), qui œuvre depuis des années pour remettre la recherche au service des citoyens (et non plus des intérêts économiques).

Quand la nouvelle génération de chercheurs français passe son temps à Pôle emploi et en contrats précaires

Petite remarque en passant si ça peut aider :
un couple qui gagnerait 600 € par mois + 400 € d'APL a droit également à un complément de RSA (60 € par mois) ainsi qu'à la prime d'activité (environ 400 € par mois normalement). (Ces aides sont diminuées pour ceux qui disposent d'une épargne significative).

Quand la nouvelle génération de chercheurs français passe son temps à Pôle emploi et en contrats précaires

Bonjour,
Au risque de déplaire, le temps est venu de décider collectivement de l'avenir de la recherche, en particulier de la recherche scientifique. Il est désormais aisément démontrable que la recherche et ses développements constitue un secteur hautement nuisible à la société en tant qu'elle soutient le productivisme prédateur tout en faisant disparaître le travail. Si cette précarité des chercheurs est un désastre social, il est par ailleurs un soulagement dans cette société en voie de désintégration. Il nous faut aider ces personnes à ne pas poursuivre dans l'impasse technologique.

Quand la nouvelle génération de chercheurs français passe son temps à Pôle emploi et en contrats précaires

Bonjour,
Votre article est bienvenu, car la précarité à l'université reste encore trop inconnue. Malheureusement l'auteur a repris certains idées reçus, des idées promus par l'université, avantageuses pour elle mais pas pour son personnelle.
En fait la confusion entre vacation et chargés de cours vacataires ou chargés de mission vacataires est très commun et très injuste. Les vacataires et les vacation existent comme catégorie et dans les faits cela n'ouvre à aucune droit. Sauf, les chargés de cours vacataires ne sont pas de cet catégorie ! Quand on enseigne on est par définition agent contractuel, peu importe que vous êtes payé le cours ou par période. Vous avez tout les droits qui vont avec. Mais parce qu'on entend par tout qu'on est vacataire est donc sans droits on ne les réclame pas. Cela convient très très bien à l'université car les universités cotisent elle-même leur propres fonds d'assurance sociale. Chaque fois que quelqu'un ne réclame pas ses droits, l'université garde l'argent dans ses poches. Il serait judicieuse que BASTAMAG continue de creuser dans le mécanisme de précarité, et notamment le système pervers de l'auto-assurance.

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Etant doctorant, je suis bien placé pour savoir que dans ce contexte et avec ces méthodes, vous avez fait fuir des gens qui auraient été, à n'en pas douter, des chercheurs exceptionnels. En sommes-nous franchement à un moment de l'histoire où nous devrions nous priver de têtes pensantes ?