Comment sauver une oasis menacée par la pollution et la sécheresse : en la gérant à la manière d’un bien commun - commentaires Comment sauver une oasis menacée par la pollution et la sécheresse : en la gérant à la manière d'un bien commun 2015-08-24T19:22:01Z https://basta.media/comment-sauver-une-oasis-menacee-par-la-pollution-et-la-secheresse-en-la-gerant#comment3908 2015-08-24T19:22:01Z <p>Des actions salutaires et une bonne alternative au grands périmètres irrigués encouragés par l'état dans la région. Car oui, pour avoir travaillé dans la région sur la problématique de l'eau, je peux vous dire que le principale problème, et d'ailleurs sans nul doute la cause de la réduction du débit de l'oued de l'oasis de Chenini, c'est la baisse du niveau des nappes phréatiques et profondes suite à l'accroissement fulgurant des pompages que ce soit pour l'usage domestique, industriel ou agricole. Pas étonnant dans ce contexte que l'eau ne sorte plus naturellement de la résurgence qui alimentait jadis Chenini (A savoir que ce genre d'écoulement peut également se tarir tout à fait naturellement suite à des mouvements sous terrains)</p> <p>Sans vouloir être pessimiste, je pense que l'oasis de Chenini ne sera plus ce qu'elle fut pendant encore longtemps car les besoins en eau ne cessent d'augmenter et à part la dessalinisation et les transferts d'eau depuis le nord, peu de solutions sont envisagées par les dirigeants. Et surtout pas de constater que cette région est aride et ne convient pas à une telle densité de population, à ce type d'agriculture et à des modes de vie de plus en plus consommateurs d'eau. Car oui en Tunisie comme ailleurs, seule compte l'augmentation du « niveau de vie » du « pauvre paysan », c'est à dire la capacité à acheter des TV, canapés turcs, voitures, etc, sois disant indispensable au bonheur (mais on se demande bien de qui) quitte à finir par survivre grâce à de l'eau en bouteille importée.</p> <p>(petite précision sur la définition du mot « oued » : plus qu'une « petite rivière », un oued, utilisé en français, est surtout une rivière à l'écoulement intermittent en fonction des précipitations. Mais c'est aussi le mot arabe pour désigner toutes rivières et même de très grandes !)</p> Comment sauver une oasis menacée par la pollution et la sécheresse : en la gérant à la manière d'un bien commun 2015-08-16T16:04:50Z https://basta.media/comment-sauver-une-oasis-menacee-par-la-pollution-et-la-secheresse-en-la-gerant#comment3900 2015-08-16T16:04:50Z <p>Merci pour votre article très intéressant. Pierre Rabhi est un être exceptionnel et le fait qu'il soit venu aider cette association donne l'espoir qu'elle grandira et saura donner un bel avenir à ses projets humanistes.</p> Comment sauver une oasis menacée par la pollution et la sécheresse : en la gérant à la manière d'un bien commun 2015-07-20T17:03:50Z https://basta.media/comment-sauver-une-oasis-menacee-par-la-pollution-et-la-secheresse-en-la-gerant#comment3841 2015-07-20T17:03:50Z <p>Merci pour cet article qui décrit bien les enjeux auxquels sont confrontées nombre d'oasis (sur consommation d'eau // urbanisation).</p> <p>Je reste déçu du non traitement de la question de la gestion comme un bien commun, si ce n'est dans le titre et l'en tête : « Bref, en le gérant à la manière des biens communs ».</p> <p>La gestion des biens communs est particulièrement intéressante en ce qu'elle aborde les modes d'organisation des individus, d'une communauté, on parle d'ailleurs de gouvernance et d'institutions au sens économique (E. Ostrom, 1990 ; 2010). Mais ici on ne sait rien du fonctionnement de l'association. Si ce n'est qu'elle instaure des quotas pour l'eau, construit des murets, développe le tourisme (avec <a href="http://www.apare-gec.org/FR/campus-detail.php?IDC=38&ID_ROOT=&ID=&lib=Creation_d_un_circuit_de_decouverte_de_l%92oasis_de_Chenini" class="spip_out" rel='nofollow external'>Apare</a>) et replante des palmiers, tout cela pouvant se faire sans concertation et/ou sans participation et/ou sans modes de régulation : je ne dis pas que ce n'est le cas bien sur (cela semble tout à fait le cas), mais je m'attendais à une explicitation de ces processus.</p> <p>Ma remarque a seulement pour but de souligner qu'il est <strong>fort difficile de faire du commun</strong>, que c'est ce qu'appelle une gestion d'un bien commun, que par conséquent il est vital d'expliciter et de valoriser ces expériences mais aussi qu'il faut utiliser à bon escient ces termes.</p> <p>Je finis par une digression sur les travaux du réseau ComMod, qui utilise les jeux de rôles et de plateaux ainsi que la simulation pour accompagner ce type de gestion (ex : <a href="http://www.commod.org/etudes-de-cas/concert-eau" class="spip_url spip_out auto" rel="nofollow external">http://www.commod.org/etudes-de-cas/concert-eau</a>).<br class="autobr"> Sur ce, je glisse un bravo pour le travail des journalistes de Basta, un site d'information d'une remarquable qualité !</p> <p>Solidairement<br class="autobr"> N. Guiraud</p>