Troc de graines : des espaces autogérés pour faire vivre les semences libres - commentaires

Troc de graines : des espaces autogérés pour faire vivre les semences libres

Des variétés stables, dans un environnement qui évolue, ce n'est pas très logique, en fait. Les variétés devraient évoluer avec le climat et terroir. Comme l'on fait les agriculteurs depuis des milliers d'années. Cette DHS (Distinction Homogénéité Stabilité) est très récente (années 50, environ) et n'a pu être permise que par les produits phyto. En effet, la variété n'avait plus besoin d'être adaptée au terroir, puisque les phytos et engrais minéraux étaient là pour aider. Seulement, en bio, où il n'y a pas les mêmes traitements autorisés, les variétés modernes, sélectionnées dans des conditions plutôt intensives, ne sont pas adaptées. C'est pour cela qu'il faudrait une sélection par l'agriculteur, dans son champ,pour que les variétés qu'il utilise soient adaptées à son terroir. Par exemple, on peut chopper 2-3 variétés dans un troc de graines, on les multiplie, on fait une sélection en champ selon les critères voulus, on replante, etc. A la fin, on aura une variété population, adaptée au terroir, évolutive, et qu'il ne faudra pas racheter chaque année.
Le gros hic, effectivement, est que les semenciers ont réussi à interdire les variétés anciennes pour les agriculteurs...Sauf pour la recherche ou la sélection. Si vous souhaitez vous installer en maraîchage et tenter de vous affranchir le plus possible des semenciers, il y a des moyens. Ptêt plus d'infos sur www.semencespaysannes.org/ , par exemple.

Troc de graines : des espaces autogérés pour faire vivre les semences libres

Pour être en préparation d'un projet d'installation en maraîchage, certaines réalités sur les semences viennent à mon esprit : planter 3 plans dans son potager, c'est bien des semences troquées plic ploc. Mais pour faire du maraîchage, c'est juste fichu d'avance.

Il faut un gros travail de sélection de variétés, et une bonne stabilité. Sans compter une productivité certaine. Et l'emprise des grands semenciers est terrible.
Hélas, faire du troc de graine n'aide en rien la dessus : il faut surtout une recherche publique pour améliorer et sélectionner les semences, avec des critères de sélection qui ne soit pas « resiste au round up ».

Troc de graines : des espaces autogérés pour faire vivre les semences libres

Merci Sophie pour cet article très bien fait. J'étais présente lors de cette matinée troc, j'en suis repartie enrichie d'échanges, de plantes, de graines, d'idées !
Multipliez, donnez, recevez, plantez, lancez vous dans le jardinage, c'est si facile et tellement important pour retrouver le goût des belles et bonnes choses et conquérir son autonomie !

Troc de graines : des espaces autogérés pour faire vivre les semences libres

Malheureusement,cette globalisation capitaliste se fait contre l'humain et ses droits environnementaux. On assiste sans broncher à une régression sociale et démocratique.Il est regrettable que le réformisme (qui se réclame de la Gauche) apporte son aide à cette entreprise de démolition au nom de la Finance Internationale.