HSBC : du commerce de l’opium à l’évasion fiscale massive, l’histoire d’une banque au présent sulfureux - commentaires

HSBC : du commerce de l'opium à l'évasion fiscale massive, l'histoire d'une banque au présent sulfureux

The Guardian, le quotidien britannique qui contribue aux publications sur HSBC, publie le 11.02.2015 un article intitulé : « British Capitalism is broken ». http://www.theguardian.com/business/2015/feb/11/british-capitalism-broken-how-to-fix-it
L'auteur, Will Hutton, mentionne : « We live in a country whose banking system seven years ago was only saved by a £1tn intervention ». « £1tn » signifie un trillion de Livres Sterling, mille milliards de Sterling pour sauver en 2007-2008 le système des banques privées britanniques, au pays de Maggie ! De Northern Rock à surtout Lloyds et RBS, Royal Bank of Scotland.
Le Statistical Bulletin des UK « Public Sector Finances » publié mensuellement par l'ONS, Office for National Statistics, www.ons.gov.uk , publie un tableau décisif sur la dette publique britannique – codé PSA8B - prouvant que les nationalisations des banques britanniques ont ajouté £2200 milliards début 2009 à la dette publique britannique, soit plus du double de ce qu'avoue The Guardian hier.
Le chiffrre avancé publiquement désormais par The Guardian est pourtant considérable, je ne l'avais jamais vu publié. On est très loin du chiffre officiel avancé par les gouvernements britanniques, £65 milliards !! On est très loin du total des dettes publiques de la Grèce & Irlande & Portugal & co qui constituent la « crise de l'eurozone ».
L'aveu de Guardian n'est que la moitié de la vérité du coût du sauvetage des banques privées RBS et Lloyds par l'argent public cher à Maggie mais c'est une bombe d'une autre ampleur encore qu'HSBC …
A suivre, il suffit de vérifier les chiffres de l'ONS et le tableau décisif PSA8B du Statistical Bulletin des UK « Public Sector Finances ». Prochaine édition le 21 février 2015.
Tous ces aveux tombent moins de TROIS MOIS avant des élections législatives au UK encore plus décisives que les récentes élections en Grèce...

HSBC : du commerce de l'opium à l'évasion fiscale massive, l'histoire d'une banque au présent sulfureux

Cela me rappelle aussi le rôle des medias dans ces affaires financières.L'exemple qui me vient à l'esprit est surprenant, on a toujours parlé d'évasion fiscale lorsqu'un contribuable ou une entrreprise se soustrayaient aux fiscs et depuis peu on parle d'optimisation fiscale dans la grande majorité des médias. Il est important d'analyser l'effet que cette nouvelle expression engendre dans nos esprits.
L'évasion c'était en somme un synonyme de fuite face à ses responsabilités tandis que l'optimisation est une attitude intelligente et réfléchie de la part de son auteur pour améliorer ses performances financières, si l'on veut rester dans le champ sémantique. Cette expression désigne clairement l'Etat comme frein au développement et le fraudeur comme une personne sensée et respectueuse qui agit de façon légitime.
Je recommande la vision du documentaire de Gabriel RABHI « Dette, crise, chômage:Qi crée l'argent ? » https://www.youtube.com/watch?v=syAkdb_TDyo il est une bonne introduction pour comprendre le fonctionnement du système financier.

HSBC : du commerce de l'opium à l'évasion fiscale massive, l'histoire d'une banque au présent sulfureux

Malgré ma modeste condition sociale d'ouvrier, je me suis toujours intéressé au fonctionnement opaque des banques, sachant bien que c'est là l'âme (!) du capitalisme. Vers 1955, tout jeune (j'ai 76 ans) je découvrais sur les quais de Paris un ouvrage rare (la banque faisait racheter le maximum de livres distribués...) : « La Banque de l'Indochine et la Piastre », de Arthur Laurent, édit des 2 Rives, 1954. Il s'agissait donc du scandale politique n°1 de l'Empire Colonial Français, certes moins puissant que celui de G-B, mais aussi vicieux (et concernant, entre autres, ensuite Suez+Société Algérienne de Banques+Banques(encore actuelles) de la zone CFA, c.a.d. de la Françafrique ou France-à-Fric...

Arthur Laurent est un peu l'ancêtre des actuels Snowden et Falciani : un agent bancaire lanceur d'alerte... : CHAPEAU !

J'espère que votre livre à paraître ces jours-ci va reparler de cette monstrueuse affaire de la piastre, aussi scandaleuse que celle de Panama avant-hier et HSBC aujourd'hui...