Comment l'aide au développement se privatise au profit des grandes multinationales - commentaires

Comment l'aide au développement se privatise au profit des grandes multinationales

ce texte fait penser au bouquin de Naomi Klein « la stratégie du choc » , qui explique comment les grands groupes profitent des « chocs » (guerres, catastrophes naturelles...) pour s'implanter durablement. Ceci passe par l'aide apportée aux populations mais aussi par les moyens donnés pour la reconstruction, etc... ni vu ni connu !
inspiré des principes économiques de Friedman ça fait froid dans le dos.
Merci pour l'article.

Comment l'aide au développement se privatise au profit des grandes multinationales

Sur le principe, j'adhère à l'approche entreprises -marché de l'aide au développement, soutenue notamment par les anglo-saxons. Si l'Afrique anglophone connait un croissance économique et une stabilité des institutions, c'est en partie grâce à sa productivité.

L''aide au développement a été investie dans l'éducation et la santé au Sud, des initiatives menées souvent sans concertation avec les autorités locales (clichés des corrompues) et beaucoup reste encore à faire notamment en Afrique.
Comment sortir du cercle vicieux allant des projets sur projets, gouffres à sous ? Doit-on les maintenir non sans nier qu'ils garantissent des emplois dans nos ONG ?
Les pays d'Afrique restent le parent pauvre des pays de Sud. Certains pays du continent en crise, sous tutelle des ONG mobilisent des aides importantes, sans réels impacts sur les populations. Les faits dénoncés par Sylvie Brunel sont toujours d'actualité : budget de fonctionnement disproportionné avec les rubriques affectées aux « aides » .

Après 20 ans d'illusion, je me dis : passons de la logique des projets à celle du développement économique des territoires.

C'est l'un des enjeux actuels du continent. Ce fut la vision du NEPAD qui a été malheureusement mal accueillie par les ONG.

C'est l'agriculture et les ressources du sous-sol qui ont créé l'industrie et fait le développement de l'Europe. Récemment, avec la recherche scientifique, elles ont contribué à l'émergence des pays de l'ASIAN. La ruée vers les matières premières du continent Africain augmente son taux de croissance mais son progrès technique. Les industries de transformations sont quasi inexistantes et les compétences les investissements font défaut dans certains pays. Or qui dit industrie implique investissements et les microcrédits ne créent pas d'industries. Ce sont les banques traditionnelles apportent les ressources aux besoins des entreprises.

Dans le contexte, le partenariat avec les multinationales est une opportunité pour les entreprises locales : exploitants agricoles, artisans et services locaux. Elles bénéficient des retours d'expériences notamment en terme de financement, de management, de transfert des compétences et de technologies !!! Des expériences vécus aux résultats sont très encourageants. La société civile doit développer des nouvelles compétences pour accompagner cette transition. Sinon elle sera en marge de la révolution industrielle du continent que les multinationales ont bien perçue. Pour les associations, les domaines sociaux de base de demain avec nos pays seront peut-être la recherche-développement : pour une éducation adaptée au besoin des marchés locaux afin que l'Ecole n'engendre plus les chômeurs ; la recherche médicale avec la pharmacopée locale, le développement des outils de production grâce aux technologies innovantes, l'amélioration de l'habitat avec des matériaux locaux et les énergies nouvelles adaptées, la gouvernance locale, plaidoyer pour influer sur les politiques publiques...

Que Oxam-france collabore avec Bill Gate est le problème si leur cadre de partenariat est bien défini et les résultats positifs ? Mon organisation travailla dans le cadre de la RSE et dans les entreprise, je rencontre l'HUMAIN. Fini la diabolisation, l'heure de collaboration et non plus de confrontation entre multinationales et société civile a sonné avec la globalisation. Nous sommes tous acteurs de développement d'un territoire... aux intérêts divergents. Concertons-nous pour le développement. Pour contact : nellytsasa@gmail.com

Comment l'aide au développement se privatise au profit des grandes multinationales

et je viens de lire avec stupeur dans le rapport annuel d'OXFAM France accessible sur leur site que 32% des fonds viennent de fonds privés dont la Fondation Bill Gates et la Fondation Ensemble (dont certains experts sont directeurs chez Veolia ou Suez....)

Comment l'aide au développement se privatise au profit des grandes multinationales

Super intéressant !! Merci.
A intégrer dans la News Letter concernant les raisons de renforcer les Organisations de Producteurs !! Traduction en anglais à venir ?
Ceci pour un projet Cachemire durable en Mongolie avec renforcement des OP, promotion de pratiques d'élevage durables et la valorisation de ces approches sur les marchés - AVSF / UE-Pgm Acteurs Non Etatiques)
Bonne continuation

Comment l'aide au développement se privatise au profit des grandes multinationales

Merci de traduire cet article en anglais pour que je puisse le partager avec mon staff (pour un projet Cachemire durable en Mongolie avec renforcement des Organisations de Producteurs, promotion de pratiques d'élevage durables et la valorisation de ces approches sur les marchés - AVSF)

Comment l'aide au développement se privatise au profit des grandes multinationales

C'est hélas la vérité. Après la privatisation de l'écriture des normes comptables par les grands cabinets d'audit, en parfaite osmose avec les ETN, après la privatisation du processus législatif par les lobbys (à l'échelon tant européen que français) et bien, cette privatisation de la prétendue aide au développement est tout à fait logique. Il se met en place un hold up gigantesque et systématique des ETN sur la société civile, ses institutions.
Nous allons vers une dictature de ces ETN qui manient avec doigté la politique de l'oxymore, dénoncée dans ce journal par Monique Pinçot-Charlot. D'un côté, ces ETN se posent en bienfaiteurs (Bill Gates et sa fondation, l'AFD), de l'autre, elles pillent, dépouillent, privatisent tout ce qui peut l'être (Bill Gates, actionnaire de Monsento, Proparco : pourquoi diable a-t-il fallu que l'AFD se dote d'une filiale si ce n'est pour contourner et dévoyer l'objet de l'AFD en un objet lucratif, à but essentiellement privatif ???).

Bref, ces ETN ont réussi pour l'heure et dans le cas d'espèce (Propaco) à s'adjoindre l'honorabilité dorénavant perdue d'institutions de 1^er plan qui leur servent de défricheurs et d'occulteur de leurs SALES besognes.
Monsento est même accusé par des ONG de financer des milices pour éradiquer toute opposition à son développement. Voilà le véritable visage de ce qui nous attend.