Les salariés de Peugeot attendent leur tour sur l'échafaud - commentaires Les salariés de Peugeot attendent leur tour sur l'échafaud 2017-12-26T01:28:40Z https://basta.media/les-salaries-de-peugeot-attendent-leur-tour-sur-l-echafaud#comment7494 2017-12-26T01:28:40Z <p>Une partie de mon texte est tirée d'un article de Francis Dupuis-Déri paru aux cahiers de psychologie politique.<br class="autobr"> Rendons à César ce qui appartient à César.<br class="autobr"> Luc</p> Les salariés de Peugeot attendent leur tour sur l'échafaud 2017-12-26T01:08:56Z https://basta.media/les-salaries-de-peugeot-attendent-leur-tour-sur-l-echafaud#comment7493 2017-12-26T01:08:56Z <p><a href="https://fr.scribd.com/document/261810986/Miller-David-Anarchism-J-M-Dent-and-Sons-Ltd-1984" class="spip_url spip_out auto" rel="nofollow external">https://fr.scribd.com/document/261810986/Miller-David-Anarchism-J-M-Dent-and-Sons-Ltd-1984</a><br class="autobr"> Pour les philosofiles</p> Les salariés de Peugeot attendent leur tour sur l'échafaud 2017-12-26T00:36:21Z https://basta.media/les-salaries-de-peugeot-attendent-leur-tour-sur-l-echafaud#comment7492 2017-12-26T00:36:21Z <p>C'est beau, mais où dans le monde l'anarchie a-elle-fait ses preuves ?<br class="autobr"> Est-ce-qu'elle nourrit les ventres ou les esprits.Il est plus facile de détruire que de reconstruire.</p> <p>Selon David Miller, qui a signé un ouvrage de synthèse sur l'anarchisme, il y a au sujet de cette philosophie politique « deux erreurs communes : premièrement, que les anarchistes partagent les mêmes croyances au sujet de la nature humaine ; ensuite, que ces croyances sont exagérément optimistes, c'est-à-dire qu'elles présenteraient les êtres humains sous un éclairage trop favorable. » D'ailleurs, plusieurs anarchistes qui se sont intéressés à la question de la nature humaine débutent leur réflexion en rappelant que l'anarchisme est souvent critiqué parce qu'il proposerait une conception trop optimiste de la nature humaine. Les anarchistes Ian McKay, Gary Elkin, Dave Neal and Ed Boraas, dans leur pamphlet What About Human Nature ?, déclarent que « l'un des plus grands mythes au sujet de l'anarchisme est cette idée que nous pensons que la nature humaine est bonne par essence ». Dans son article « Communitarian anarchism and human nature », David Hartley rappelle que les détracteurs de l'anarchisme laissent souvent entendre que les anarchistes défendraient la « thèse de la naïveté » (naïvety thesis) selon laquelle « une société anarchiste fait disparaitre l'égoïsme ». Judith Suissa, dans son livre Anarchism and Education, rapporte les propos de Max Beloff, pour qui l'anarchisme « est fondé sur une erreur fondamentale au sujet de la nature humaine, à savoir le supposé non démontré qu'en l'absence totale de contraintes, ou dans l'abondance matérielle qu'offrirait le communisme, les sociétés humaines pourraient exister sans aucun élément coercitif ». Évidemment, cette conception structuraliste peut mener à un certain pessimisme chez les anarchistes, ceux-là même à qui l'on reproche d'être trop optimistes au sujet de la nature humaine. Car si c'est la structure hiérarchique qui détermine quelle humeur s'exprime au final, comment alors sortir d'une structure autoritaire ? En fait, une structure hiérarchique provoque elle-même une réaction (une révolte) animée par le principe ou la volonté d'autonomie, qui peut surgir à tous les échelons de la hiérarchie qui se trouvent soumis à un échelon supérieur. Les commentaires précédents au sujet de la conception anarchiste de la nature humaine permettent donc d'identifier des pistes pour le développement d'une philosophie de l'histoire anarchiste, qui aurait comme objet central les rapports d'opposition entre le principe ou la volonté de domination et le principe ou la volonté d'autonomie. Penser dans une perspective historique, c'est alors retracer dans le passé la question du pouvoir, qui peut s'exprimer en tant que « pouvoir sur » (domination) ou « pouvoir de » faire quelque chose pour et par soi même (autonomie), individuellement et collectivement.<br class="autobr"> Luc</p> Les salariés de Peugeot attendent leur tour sur l'échafaud 2012-02-24T13:10:38Z https://basta.media/les-salaries-de-peugeot-attendent-leur-tour-sur-l-echafaud#comment162 2012-02-24T13:10:38Z <p>Tu te plains ; mais tu veux le maintien du système où tu végètes. Tu te révoltes parfois, mais pour recommencer toujours. C'est toi qui produis tout, qui laboures et sèmes, qui forges et tisses, qui pétris et transformes, qui construis et fabriques, qui alimentes et fécondes !<br class="autobr"> Pourquoi donc ne consommes-tu pas à ta faim ? Pourquoi es-tu le mal vêtu, le mal nourri, le mal abrité ? Oui, pourquoi le sans pain, le sans souliers, le sans demeure ? Pourquoi n'es-tu pas ton maître ? Pourquoi te courbes-tu, obéis-tu, sers-tu ? Pourquoi es-tu l'inférieur, l'humilié, l'offensé, le serviteur, l'esclave ?<br class="autobr"> Tu élabores tout et tu ne possèdes rien ? Tout est par toi et tu n'es rien.<br class="autobr"> Je me trompe. Tu es l'électeur, le votard, celui qui accepte ce qui est ; celui qui, par le bulletin de vote, sanctionne toutes ses misères ; celui qui, en votant, consacre toutes ses servitudes.<br class="autobr"> Tu es le volontaire valet, le domestique aimable, le laquais, le larbin, le chien léchant le fouet, rampant devant la poigne du maître. Tu es le sergot, le geôlier et le mouchard. Tu es le bon soldat, le portier modèle, le locataire bénévole. Tu es l'employé fidèle, le serviteur dévoué, le paysan sobre, l'ouvrier résigné de ton propre esclavage. Tu es toi-même ton bourreau. De quoi te plains-tu ?<br class="autobr"> (...)<br class="autobr"> Allons, vote bien ! Aies confiance en tes mandataires, crois en tes élus.<br class="autobr"> Mais cesse de te plaindre. Les jougs que tu subis, c'est toi-même qui te les imposes. Les crimes dont tu souffres, c'est toi qui les commets. C'est toi le maître, c'est toi le criminel, et, ironie, c'est toi l'esclave, c'est toi la victime.<br class="autobr"> Nous autres, las de l'oppression des maîtres que tu nous donnes, las de supporter leur arrogance, las de supporter ta passivité, nous venons t'appeler à la réflexion, à l'action.<br class="autobr"> Allons, un bon mouvement : quitte l'habit étroit de la législation, lave ton corps rudement, afin que crèvent les parasites et la vermine qui te dévorent. Alors seulement tu pourras vivre pleinement.</p> <p>Libertad<br class="autobr"> (1906)</p>