« Dans un contexte de répression des mouvements populaires, le recours aux technologies de surveillance de l’espace public se normalise sous prétexte de sécurité, tandis que la violence policière continue de s’accroître en France », écrivent les organisateurs en introduction du programme de l’édition 2023 du festival de Technopolice. Un constat bien sombre, à la veille des Jeux olympiques de l’été 2024, pour lesquels a été adoptée une loi qui légalise la vidéosurveillance biométrique.
« Il y a quatre ans, La Quadrature du net, association de défense des libertés numériques, lançait l’initiative Technopolice avec le soutien d’une vingtaine d’associations, pour recenser et contrer les nouvelles technologies de surveillance policières dans nos villes », rappelle la branche marseillaise du collectif. Après une édition 2022 où a été lancée la « plainte collective contre la technopolice », sur la vidéo-surveillance, le fichage de masse et la reconnaissance faciale, l’édition 2023 sera l’occasion de « dénoncer le rôle de ces technologies, qui donnent davantage de pouvoir à une police toujours plus répressive », promettent les organisateurs.
Au programme, des rencontres, des projections, débats et ateliers, mais aussi un jeu de piste et une balade cartographique dans Marseille. « Face à la mise en place de la surveillance totale de l’espace public, il est urgent de résister et d’agir pour construire des futurs désirables », écrivent les organisateurs. L’édition 2023 du festival promet d’aller en ce sens.
Photo de une CC BY-SA 2.0 Num via flickr