Transformer le travail - page 9

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SociétéInégalités

Berger, un métier ancestral et utile menacé par une grande précarité

Entre juin et septembre, ils sont un petit millier d’hommes et de femmes à garder d’immenses troupeaux de moutons en montagne, pour assurer la protection des troupeaux, alors que les syndicats agricoles pestent contre le loup ou l’ours. Déjà menacé par l’agriculture industrielle, leur métier est désormais rongé par la précarité, quand ce n’est pas par le harcèlement moral ou sexuel.

Par Elsa Hellemans

SociétéInégalités

« Quentin, un bon gamin, mort enseveli dans un silo à l’issue d’une pénible journée d’un travail ingrat »

Eric, 48 ans, est cordiste, travailleur itinérant, depuis trois ans. En juin dernier, l’un de ses jeunes collègues, Quentin, 21 ans, est mort enseveli dans un silo, à Bazancourt, non loin de Reims. C’est le troisième accident du travail mortel sur ce site en cinq ans ! Le silo appartient à l’entreprise Cristanol, une distillerie du groupe sucrier Cristal Union, connu par sa marque de sucre Daddy. Le silo où le jeune homme a disparu était rempli de granulés pour bestiaux, qui à force de chaleur et d’humidité forment des blocs. Les ouvriers cordistes qui descendent dans ces immenses réservoirs doivent émietter ces blocs, et les décoller des parois. Eric raconte comment il a vécu, terrifié, la mort de Quentin.

Par Eric Louis

SociétéMigrations

Travail forcé et esclavage moderne sont de retour en Europe

Ils sont 600 000 « esclaves modernes » rien qu’en Europe. Un phénomène « alarmant » au point que le Royaume-Uni a adopté un Modern Slavery Act et que des formations au droit du travail sont dispensées aux réfugiés en Allemagne. Car maintenus dans la précarité par leur statut fragile, les travailleurs migrants, en particulier les sans-papiers et demandeurs d’asile, sont les plus exposés à cette exploitation. En France, la justice peine à lutter contre ce travail forcé qui se répand dans l’agriculture, la construction, l’industrie ou la restauration.

Par Rachel Knaebel

Débats

« Monsieur le Président, en baissant le coût du capital, on peut embaucher et augmenter les salaires »

Le droit du travail empêche-t-il d’embaucher ? Le coût du travail est-il trop élevé pour permettre aux entreprises d’être compétitives ? Les représentants des employés et des employeurs ont-ils les moyens de réellement négocier dans l’intérêt de tous ? Daniel Sanchis s’appuie sur son expérience de consultant et de chef d’entreprise pour interpeller, dans cette tribune, Emmanuel Macron sur ses nombreuses erreurs de diagnostic. Et lance des pistes pour une politique alternative au sein des entreprises : « Cela suppose d’inverser la logique qui considère que le travail, c’est à dire le moyen de la création humaine, ne se mesure que comme un coût. »

Par Daniel Sanchis