Transformer le travail - page 12

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AlternativesTravailler autrement

Un code du travail alternatif pour répondre aux défis de l’ubérisation, de la précarité et des licenciements injustifiés

Un code du travail alternatif ? C’est ce que propose un collectif de chercheurs spécialisés en droit du travail. Ils y ont consacré un an et demi. Loin des dérégulations successives, dont le point d’orgue a été la loi Travail, leur projet vise à réinsérer les travailleurs exclus du salariat : auto-entrepreneurs, travailleurs ubérisés, contrats précaires… Ce code du travail alternatif reconnaît également le droit fondamental au temps libre et propose de véritables outils pour lutter contre les inégalités entre hommes et femmes. Un document utile pour alimenter le débat alors que François Fillon ou Emmanuel Macron envisagent d’affaiblir encore davantage la protection des travailleurs.

Par Rachel Knaebel

SociétéTravail

Dans les magasins Primark, des salariés pressurés, surveillés, terrorisés

La chaîne de vêtements et de textile Primark ouvre de plus en plus de boutiques en France. La marque est réputée pour le bas coût de ses produits. Elle a aussi été sous le feux des projecteurs lors de l’effondrement de l’usine textile du Rana Plaza, au Bangladesh, qui a fait plus d’un millier de morts. Moins connues sont les conditions de travail de ces vendeurs, ici, en France. Le magazine professionnel du secteur Boutique2Mode a récolté les témoignages d’employés à travers le pays. Constat : entre cadences, pression constante, brimades, et peur de licenciements non justifiés, ici aussi, les salariés de Primark sont mis à mal.

Par Laurent Maurel

SociétéInégalités

Anne, 50 ans, infirmière libérale en colère, a vu son salaire divisé par deux en trois ans

La colère monte, en ville et dans les hôpitaux, chez le personnel soignant. Manque de moyens et manque de personnel pressent ceux et celles qui doivent prendre soin des autres. Leurs conditions de travail se dégradent, leur santé aussi, de même que la qualité des soins qu’ils délivrent. Parmi les soignants en souffrance, et en colère : les infirmières. Anne est en libéral depuis sept ans. Elle a choisi de quitter l’hôpital en 2009 pour fuir la dégradation des conditions de travail et l’impossibilité de prendre du temps avec les patients. Mais aujourd’hui, son travail est menacé. Elle dénonce « une « ubérisation » de notre système de santé ». Témoignage.

Par Rédaction

SociétéSanté

Les députés européens laisseront-ils mourir 230 000 travailleurs exposés aux vapeurs diésel ?

Un projet de directive européenne pour protéger les travailleurs des expositions aux produits cancérogènes est en discussion. L’un des enjeux : mieux encadrer les vapeurs diésel, auxquelles sont confrontés 3,6 millions d’employés et d’ouvriers en Europe, dont 800 000 en France. Mais la Commission européenne vient de bloquer toute avancée, malgré les dizaines de milliers de morts par cancer annoncées. Le Parlement européen devra se prononcer d’ici trois mois. Les députés seront-ils tout autant insensibles aux risques encourus par des centaines de milliers de personnes ?

Par Nolwenn Weiler

SociétéTravail

Sophie, intérimaire de nuit à l’aéroport de Roissy : une « bouche-trou » traitée « comme de la merde »

Depuis plus de dix ans, chaque jour vers dix-sept heures, Sophie attend que son téléphone sonne. Ce coup de fil, c’est l’assurance de pouvoir aller bosser une fois la nuit tombée, à l’aéroport de Roissy. Une décennie d’intérim à se flinguer la santé, à subir les abus de pouvoir, le mépris et le sexisme au travail. Ouvrière de nuit, femme, épouse, maman, l’histoire de Sophie, c’est un peu celle de tous les galériens du travail. De ceux qui subissent pour gagner plus, mais perdent beaucoup. L’histoire d’une battante qui donne tout pour sa famille. Et qui ose aujourd’hui parler au nom des oubliés de la nuit.

Par Julien De Rosa, Louise S. Vignaud

SociétéTravail

Malika, 25 ans dans l’industrie automobile : « Bosser la nuit, on fait ça pour le salaire, mais je me fais voler »

Depuis vingt-cinq ans, Malika passe ses nuits en apnée à l’usine du groupe automobile Peugeot PSA, à Poissy, dans les Yvelines. De vingt-deux heures à cinq heures trente du matin, l’ouvrière automobile vit au rythme des gestes cadencés des machines, de la pression des chefs et des carrosseries de bagnoles qui défilent. Un reportage tiré de la série « Les oubliés de la nuit », publié par la revue en ligne Sans A.

Par Hélène Bléhaut, Rémi-Kenzo Pagès