Appel à soutien

Décrypter les médias dominants et leur « propagande parée d’objectivité »

Appel à soutien

par Collectif

Nada est une association qui propose une information alternative à ce qu’elle qualifie de « propagande parée de neutralité et d’objectivité ». Elle a notamment produit « Les nouveaux chiens de garde », un film qui décrypte la manière dont se multiplient les informations pré-mâchées, les intervenants permanents, les notoriétés indues, les affrontements factices et les renvois d’ascenseur, au sein de la grande majorité des journaux, radios et chaînes de télévision appartenant à des groupes industriels ou financiers intimement liés au pouvoir. Alors qu’un nouveau démantèlement du droit du travail se prépare, Nada lance un appel à financement pour son nouveau film, « Nous avons des armes ». Des armes cinématographiques.

« Nada vous souhaite une bonne année 2016, avec une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne, c’est la livraison treizième volume de nos « épandages médiatiques », consacré cette fois à la campagne de presse dirigée contre le code du travail.

La mauvaise, c’est que tout ceci ne va peut-être plus durer très longtemps, faute de moyens.

Depuis sa naissance en septembre 2013, Nada s’emploie à dénoncer la mise en ondes et en musique, à jet continu, d’une idéologie prônant l’acceptation du capitalisme. Elle se tient aux côtés des travailleurs. Fin 2015, Nada clôturait l’année en sauvant de l’oubli les images prouvant que rien ne mérite davantage la haine des journalistes dominants que des ouvriers trop peu respectueux d’un pan de chemise.

La critique des médias est un exercice de patience, d’endurance ; cela peut être très éprouvant. Sait-on l’effort que représente le visionnage quotidien des journaux de David Pujadas, par exemple ? Connaît-on les séquelles du cerveau à qui l’on inflige chaque numéro de « C dans l’air » ? Aidez la recherche, donnez à Nada.

Quand les repères se brouillent au point que MM. Hollande, Valls et Macron puissent apparaître « de gauche », la critique des médias fait œuvre de salubrité publique. Car qui a, depuis des décennies, légitimé l’ordre social, naturalisé la pensée de marché, assimilé toute résistance aux régressions néolibérales à un repli corporatiste et frileux ?

Ce sont les médias dominants. Aujourd’hui, le Front national, qui prospère en partie sur la détresse sociale, n’est plus si loin du pouvoir. Défendez la démocratie, donnez à Nada.

Le capitalisme nous contamine. Le consumérisme s’insinue partout. Jusque sur le site de Nada ! On clique, c’est gratuit, on apprécie les épandages : on n’en revient pas de l’aplomb avec lequel des journalistes assène des contre-vérités, on reste éberlué devant la haine de classe des maîtres de l’information, on rit beaucoup, aussi. De voir les puissants tournés en dérision, on se sent moins seul, réconforté. Et puis on passe à autre chose.

Le problème, c’est que ça ne va pas pouvoir durer. Notre prochain film, « Nous avons des armes », malgré de nombreux appels à souscription, ne peut toujours pas être financé. Si, à la fin de 2016, nous ne sommes pas en mesure de rémunérer dignement les camarades techniciens et réalisateurs, Nada mettra la clé sous la porte.

Nada-info

Nous en appelons, une fois encore, à l’engagement des Fédérations, des syndicats, des Unions locales ou départementales, des associations, des partis, des citoyens. Des commandes groupées de quelques dizaines de DVD, pour quelques centaines d’euros, seraient de nature à assurer l’indépendance économique dont nous avons besoin pour vous offrir une contre-information. Bien sûr, c’est toujours sur « les mêmes » que l’on compte. Mais qui d’autre peut relever ce défi ?

On ne peut tempêter contre les Pujadas, Barbier, Calvi, Doze, Elkabbach, Seux et consorts, et laisser vivoter les Carles, Ruffin, Balbastre, Cyran, Mermet, Brygo, les camarades de L’Humanité, de Politis, de « Basta », de « Reporterre », et autres.
Soyez conséquents, donnez à Nada.

Il n’est pas facile de faire vivre une plate-forme d’autodéfense intellectuelle collective. Mais les espaces de liberté sont rares. Ils sont précieux. Cela justifie notre volonté de poursuivre. Grâce à vous ? »

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