Multinationales - page 67

Articles

ÉcologieAgriculture

Agrobusiness et spéculation : comment une coopérative agricole s’est muée en empire industriel

Peu connu du grand public, si ce n’est par ses magasins de jardinage Gammvert, le groupe coopératif InVivo règne sur une grande partie de la filière agricole française. Stockage et trading de céréales, fabrication de médicaments et de nourriture pour les animaux, vente de pesticides... InVivo a construit un solide empire international. Bien loin semble-t-il des valeurs coopératives de ses débuts. Enquête sur l’un des fleurons de l’agrobusiness français, entre spéculation sur les aliments et défense d’un modèle agricole intensif et industriel.

Par Nolwenn Weiler

ÉcologiePollutions

De la Bretagne au Limousin, les compagnies minières débarquent en France

Cela s’apparenterait presque à une ruée vers l’or. Des dizaines de demandes de permis ont été déposées par plusieurs compagnies à capitaux australiens, singapouriens ou égyptiens pour explorer le sous-sol hexagonal et ses métaux. Une première vague de prospections a été autorisée dans la Sarthe. La fièvre des matières premières gagne d’autres régions, sans que l’on sache si les citoyens seront consultés et les activités minières strictement encadrées, au vu des pollutions passées.

Par Ivan du Roy, Sophie Chapelle

ÉcologieRessources en eau

L’or du Pérou attire de nouveaux conquistadors

Ce sera l’une des plus grandes mines d’or du monde : le projet Conga, mené par l’entreprise états-unienne Newmont, dans laquelle BNP Paribas a investi via une filiale au Luxembourg. Le gigantesque projet minier risque de priver les populations locales de leurs ressources en eau. Et suscite de fortes mobilisations réprimées par les forces de l’ordre péruviennes… formées par la gendarmerie française. Un projet qui entache le mandat du président, Ollanta Humala, élu grâce à un programme de défense des paysans et du petit peuple. Reportage.

Par Simon Gouin (Grand Format)

SociétéEducation

Comment le groupe Total va financer la réforme de l’Éducation nationale

A court d’argent et d’idées, le gouvernement a signé un accord avec le groupe Total, qui s’engage à verser plusieurs millions d’euros pour soutenir la réforme des rythmes scolaires, concoctée par le ministre de l’Education nationale. L’entreprise aidera financièrement les associations qui prendront le relais lorsque les enfants ne seront plus en classe. Les municipalités auront-elles également recours au mécénat d’entreprises pour financer leurs politiques éducatives ? Promu grand mécène d’État, Total semble en tout cas bien décidé à s’impliquer dans les politiques à destination de la jeunesse. Explications.

Par Agnès Rousseaux

ÉcologieAgriculture

Avec Air France, compenser les émissions carbone des riches peut nuire gravement à la santé des pauvres

Pour lutter contre le changement climatique, Air France finance un projet de lutte contre la déforestation à Madagascar, mis en œuvre par le WWF et GoodPlanet. Vu du ciel, ce projet contribue à conserver la biodiversité, à stocker du CO2, tout en aidant au « développement humain ». Mais pour les villageois concernés, la réalité est toute autre : ils n’ont plus accès aux terres qu’ils cultivaient et attendent de véritables compensations. Si Air France prétend faire du ciel « le plus bel endroit de la terre », il n’en est pas de même au sol. Enquête à Madagascar.

Par Sophie Chapelle

DémocratieConflits

En Europe, les marchands d’armes ne connaissent pas l’austérité

Malgré la crise et les politiques d’austérité, les exportations d’armes font toujours recette. La France tire son épingle du jeu, avec un carnet de commandes qui ne désemplit pas. Parmi ses clients, la Grèce et l’Espagne, qui continuent d’acheter le matériel fabriqué dans l’Hexagone. Le montant des dépenses militaires en Europe rivalise avec celui des déficits budgétaires. Faute d’une transparence totale sur le commerce des armes, les chiffres annoncés ne reflètent pourtant qu’une partie de la situation. Explications.

Par Nathalie Pédestarres

SociétéSanté

Les malaises collectifs se multiplient chez les ouvrières du textile

Quelques semaines après la catastrophe de Rana Plaza au Bangladesh, plusieurs cas d’empoisonnements et de malaises collectifs d’ouvrières ont été signalés dans d’autres usines textiles du pays. La police et les médias ont immédiatement évoqué une possible contamination de l’approvisionnement en eau. Mais la cause pourrait plutôt être recherchée dans la psychose de masse qui s’est installée dans les ateliers suite à des catastrophes à répétition.

Par Olivier Petitjean (Observatoire des multinationales)