Pétrole

Mini-marée noire en Seine-et-Marne

Pétrole

par Agnès Rousseaux

Une fuite sur une canalisation de pétrole, à Champeaux (Seine-et-Marne), a provoqué le 15 juin la pollution d’un cours d’eau, le ru d’Ancœur, qui se déverse dans la Seine. La pollution – mélange d’eau et de pétrole – représentait au moins 300 mètres carrés au sol. Difficile d’évaluer le volume total qui s’est échappé des installations de l’entreprise.

L’équipement appartient à la multinationale canadienne Vermilion, qui exploite des gisements de pétrole conventionnel en Ile-de-France. Première productrice de pétrole en France, elle possède 300 puits actifs sur 23 concessions dans le pays. En 2011, l’entreprise prévoyait d’effectuer des forages d’exploration pour les huiles de schiste en Seine-et-Marne, par la fracturation hydraulique, avant que cette technique ne soit interdite par les pouvoirs publics.

Les pompiers ont rapidement mis en place des barrages pour empêcher la propagation de la pollution. « Une partie des eaux de l’Ancoeur s’engouffre directement dans la nappe souterraine du Champigny, qui alimente près d’un million de franciliens en eau potable », précise Jean Dey, vice-président du Conseil général chargé de l’environnement et du développement durable. C’est la troisième pollution sur ce territoire, s’indigne l’élu.