Migrations - page 35

Articles

DébatsChronique

Sur le parvis de la chasse à l’Homme

Un après-midi ensoleillé sur le parvis des droits de l’Homme du Trocadéro, à Paris. Pendant que les touristes prennent la pose, des vendeurs à la sauvette africains proposent des tours Eiffel fabriquées en Chine à des touristes chinois, non loin d’un rassemblement de Tamouls dénonçant les massacres perpétrés au Sri-Lanka dans une totale impunité. Des policiers français viennent perturber ce bel agencement et se lancent dans leur course-poursuite quotidienne avec les vendeurs de Tour Eiffel. L’un d’eux tombe et s’ouvre la main droite. Les policiers l’emmènent.

Par Julien Brygo

SociétéDiscriminations

La longue marche des jeunes maghrébins

25 ans après la marche des Beurs, les jeunes issus de l’immigration maghrébine peinent toujours à trouver leur place en France. Entre exigence d’intégration et maintien de fortes discriminations, cette place est vécue aujourd’hui comme paradoxale par une partie de ces jeunes. Entre la France et eux une relation complexe s’est tissée, pleine d’attentes mais aussi de désespoir. Une relation qu’a tenté de décrypter la sociologue Evelyne Perrin dans son ouvrage « Jeunes Maghrébins de France, La place refusée ».

Par Agnès Rousseaux

Société

Réfugiés givrés à Dunkerque

Pendant que la guerre pour la « liberté » et la « démocratie » se poursuit dans les vallées afghanes ou les plaines irakiennes, des centaines d’exilés, fuyant ces conflits, la misère ou les représailles des talibans, errent dans le Nord de la France gagné par le froid et le givre. Rencontre autour du feu, dans un des multiples campements autant improvisés que provisoires, avec Erish, le Kurde irakien, ou Saïd, qui a travaillé pour des sociétés de sécurité dans l’Est de l’Afghanistan. Dans les campagnes de la région de Dunkerque, les grands discours sur les valeurs occidentales de Bernard Kouchner sont aussi vides et froids que le vent d’hiver.

Par Julien Brygo

SociétéDiscriminations

Calais : les associations refusent de gérer le drame humain

Dans le Nord, des centaines de migrants, notamment afghans et irakiens, continuent de survivre dans la plus grande précarité. Pour faire bouger les politiques, le collectif citoyen C’Sur, basé à Calais, a mis son ultimatum à exécution. Il a décidé de ne plus leur fournir d’aide humanitaire. Faute d’une collaboration avec la nouvelle municipalité de Calais, le collectif se contente désormais de donner aux migrants « du thé et des fruits le midi ». "C’est à l’Etat de prendre ses responsabilités", disent les associations.

Par Julien Brygo