Crise de l’emploi

Les autres chiffres du chômage

Crise de l’emploi

par Ivan du Roy

En ce début d’année 2009, c’est l’Espagne qui obtient la palme du taux de chômage le plus élevé de l’Union européenne, avec 12,8% de chômeurs à l’automne. Soit 3,13 millions de sans emploi selon Eurostat, un million de plus qu’en 2007 ! Pour 2010, certains avancent un taux de chômage de 18% de la population active espagnole. Ce n’est plus une débâcle économique mais un désastre social ! L’Allemagne compte de son côté 3,1 millions de chômeurs en décembre, soit 7,4% de la population, avec une forte inégalité entre l’Ouest (6,4%) et l’Est (13,1%).

Selon les calculs officiels, la France n’a pas encore passé la barre des 3 millions. Seule la catégorie 1 du nouveau Pôle Emploi est prise en compte. Soit 2,2 millions de demandeurs qui souhaitent un CDI à temps plein et qui n’ont pas travaillé plus de 78h dans le mois, selon les chiffres communiqués par la Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques). Si l’on ajoute ceux qui recherchent un CDI à temps partiel ou un emploi temporaire (catégories 2 et 3), l’Hexagone frôle les 2,8 millions de chômeurs.

Enfin, en additionnant les quatre autres catégories de demandeurs d’emplois [1], ceux qui sont à en recherche d’emplois mais qui ont travaillé plus de 78h sans être à plein temps (catégories 6, 7 et 8) et ceux qui sont temporairement dispensés « d’accomplir des actes positifs de recherche d’emploi » car en formation, en stage ou en congé (catégorie 4), la France dépasse allègrement la barre fatidique : 3,5 millions de demandeurs. Précisons que parmi eux, seuls 2,1 millions de demandeurs sont indemnisés. Ces chiffres ne prennent pas en compte ceux qui sont dispensés de recherche d’emploi car ayant plus de 55 ans et ceux qui ont été radiés : près de 70.000 personnes en décembre et janvier.

Notes

[1Hors catégorie 5 : les personnes inscrites au Pôle Emploi mais qui occupent déjà un poste salarié