Santé

La pollution atmosphérique enlève 9 mois d’espérance de vie aux Français

Santé

par Agnès Rousseaux

Chaque année, 2 millions de personnes meurent des suites de maladies liées à la pollution de l’air, autant dans les pays développés que dans les pays en développement. Et plus de la moitié de ces décès auraient pu être évités si les normes avaient été respectées, selon une étude publiée le 26 septembre 2011 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

L’enquête, d’une ampleur sans précédent, rassemble les données sur la qualité de l’air fournies par 1 100 villes dans 91 pays. Dans 80 de ces pays, les normes de référence fixées par l’OMS concernant la pollution de l’air ne sont pas respectées. La concentration des particules fines est jusqu’à 15 fois supérieure au seuil maximum fixé [1]. La conséquence : les particules PM10, d’une taille égale ou inférieure à 10 micromètres, peuvent « pénétrer dans les poumons, entrer dans la circulation sanguine et provoquer des cardiopathies, des cancers du poumon, des cas d’asthme et des infections respiratoires », indique l’OMS. « La pollution atmosphérique atteint des niveaux dangereux pour la santé dans de nombreuses villes. »

En cause principalement, les moyens de transport, l’industrie, les centrales au charbon. En Europe, la pollution de l’air entraîne une diminution de l’espérance de vie de 3 à 15 mois selon les pays (-9,3 mois pour la France), dans les zones urbaines, d’après les données collectées par l’Agence sanitaire française (ex-AFSSET) :

Lire l’étude de l’Organisation mondiale de la santé.

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Notes

[1Jusqu’à 300 microgrammes par mètre cube (µg/m3) de concentration moyenne annuelle des particules PM10, au lieu du seuil fixé par l’OMS à 20 µg/m3.