Mobilisation

Ecrans publicitaires numériques : une pollution visuelle, énergétique et mentale

Mobilisation

par Collectif

Les écrans publicitaires numériques ont envahi notre quotidien. Ils constituent une pollution visuelle, énergétique et mentale, estiment leurs détracteurs. Mais aussi des outils « espions » : le projet d’activer les caméras de surveillance publicitaire dans le métro parisien pour analyser les passants est toujours d’actualité. Le débat sera ré-ouvert en juin dans le cadre de la loi sur la biodiversité. Quinze associations appellent à une mobilisation nationale contre les écrans publicitaires numériques le 26 avril prochain. Un « Festiv’halte » est d’ores et déjà programmé à Paris.

En France, le Grenelle 2 a officialisé et assoupli la réglementation encadrant les écrans publicitaires. Leur taille peut aller jusqu’à 50 m². Le gouvernement Valls ré-ouvrira d’ici peu le dossier catastrophique du « Grenelle du paysage », dans le cadre d’une loi sur la biodiversité.

Pour nous, la lutte contre les écrans publicitaires numériques est primordiale. Ces écrans constituent une triple pollution :

 Pollution visuelle : L’œil humain est attiré par ces écrans animés et la lumière qu’ils émettent. Ils devraient donc être considérés comme une source de danger pour la sécurité routière détournant l’attention des automobilistes.

 Pollution énergétique : À l’heure où les prix de l’énergie augmentent et où les citoyens doivent se serrer la ceinture en conséquence, les publicitaires poursuivent eux un gaspillage énergétique sans précédent, peuvent assécher les dernières gouttes de matières premières, rejeter toujours plus de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et peser dans la création de nouveaux déchets radioactifs.

 Pollution mentale : Notre cerveau est désormais gavé avec un entonnoir publicitaire. Ces dispositifs auxquels il devient quasi-impossible d’échapper nous imposent des messages aux images et aux normes agressives et néfastes. Quand s’arrêtera cet asservissement idéologique et mental des masses ?

Les afficheurs, avec la complicité bienveillante des politiques, cherchent à nous placer devant le fait accompli. Dans le métro parisien, si la tentative d’équiper les écrans de capteurs Bluetooth a été officiellement abandonnée, le projet d’activer les caméras pour analyser les passants est en revanche toujours d’actualité. Médiatransport, la régie de la SNCF et de la RATP attend que les citoyennes et citoyens soient habitués aux écrans pour activer les caméras de surveillance publicitaire déjà présentes dans les écrans. Ces expérimentations parisiennes ne sont que le début d’un déploiement national.

Ces écrans s’ajoutent partout aux dispositifs existants, constituant une véritable invasion publicitaire. Saturant nos champs de vision, défigurant nos espaces de vie. Il est important de réagir maintenant, avant qu’ils ne soient installés en masse, et que le mal ne soit fait.

Nous appelons les citoyennes et les citoyens à se mobiliser le 26 avril 2014 pour manifester contre cette invasion.

Associations signataires de l’appel : Agir pour l’Environnement, Amis de la Terre, Attac France, Bizi, Collectif des Déboulonneurs, Collectif des Reposeurs, Collectif havrais d’Objecteur de Croissance, CLCV Paris (Consommation, logement et cadre de vie), Église de la Très Sainte Consommation, Mouvement des Objecteurs de Croissance, PRIARTéM, Réseau Action Climat, Réseau École et Nature, Réseau Sortir du Nucléaire, Résistance à l’agression publicitaire

En réponse à l’appel à mobilisation nationale contre les écrans publicitaires le 26 avril cosigné par les 15 associations ci-dessus, Résistance à l’agression publicitaire (R.A.P.), les Reposeurs et le collectif des Déboulonneurs organisent une journée de mobilisations à Paris. Pour en savoir plus sur le programme du Festiv’halte aux écrans publicitaires, cliquez ici.