Conditions de travail - page 62

Articles

SociétéTravail

« Je n’hésiterai pas à porter plainte contre France Télécom »

Cadre chez France Télécom, Martine a écrit, le 17 septembre, une lettre à la direction des ressources humaines. Elle y décrit le « harcèlement managérial » dont elle a été l’objet et raconte sa souffrance de « se sentir inutile et transparente ». Elle envisage de porter plainte contre le groupe s’il s’avère que sa santé a été affectée par le stress.

Par Rédaction

Débats

France Télécom : un désastre social

Que se passe-t-il chez France Télécom ? En écho à la dramatique actualité qui entoure l’opérateur de téléphonie, voici, en avant première, l’introduction du livre « Orange stressé, le management par le stress à France Télécom » : une enquête sur l’histoire de l’entreprise depuis sa privatisation progressive et sur les mécanismes à l’œuvre qui génèrent stress et souffrances au travail chez de nombreux salariés. Plutôt que de s’inquiéter cyniquement d’un « effet de contagion » et d’une « spirale infernale » des suicides, la direction de France Télécom ferait mieux de mettre en cause son management oppressant et son organisation du travail mortifère.

Par Rédaction

SociétéSanté

Le droit du travail victime de la grippe A

La pandémie menace la France et la croissance des profits ? Pas de panique ! Les salariés qui échapperont au contagieux virus risqueront de se voir imposer des cadences infernales sous prétexte de limiter les perturbations de l’activité économique. Et même si leur métier n’est pas indispensable à la lutte contre l’épidémie ou au maintien des activités essentielles. Le ministère du Travail autorise les employeurs à fouler du pied le droit du travail.

Par Ivan du Roy

SociétéTravail

Suicides à France Télécom : hypocrisie sur toute la ligne

21 suicides ont endeuillé France Télécom depuis 2008. Plusieurs de ces drames sont clairement liés aux conditions de travail. La direction vient d’annoncer une série de mesures censées améliorer « la prévention des risques psychosociaux ». Depuis plusieurs années, médecins du travail et experts sur la santé au travail alertent pourtant l’entreprise sur le mal-être généralisé qui s’y développe depuis sa privatisation progressive. La direction a préféré délibérément les ignorer quand elle n’a pas tenté d’étouffer ces alertes.

Par Ivan du Roy

Débats

« La crise sert à tester jusqu’où on peut aller dans la flexibilité »

La crise, c’est aussi celle de l’organisation du travail qui prévaut depuis les années 70 et le déferlement de l’offensive libérale. Une organisation basée sur des ratios, des tableaux, des indicateurs tous plus fictifs les uns que les autres et un discours managérial lénifiant déconnecté de la réalité des ateliers, des bureaux, des universités ou des hôpitaux. François Daniellou, professeur en ergonomie (la prise en compte des propriétés de l’humain et de son travail dans la conception des systèmes) propose de repenser totalement la notion de « performance » dans l’entreprise : une performance qui serait basée sur l’écoute, le dialogue et la capacité créative des travailleurs et des collectifs. Une remise en cause du sens même du travail alors que stress et souffrances psychiques s’accentuent.

Par Rédaction

SociétéTravail

« Maintenir les intellos dans la précarité, c’est s’assurer leur docilité »

Huit ans après Les intellos précaires, Anne et Marine Rambach viennent de publier la suite : Les nouveaux intellos précaires (Stock, 448 p., 22,5 euros). Les deux scénaristes y décrivent la précarité et l’incertitude toujours plus grandes qui règnent dans de nombreuses professions intellectuelles : chercheurs, journalistes, scénaristes mais aussi enseignants ou guides de musée. Une précarité certes libérée des contraintes de l’entreprise mais de moins en moins rémunérée. Entretien.

Par Jérôme Anciberro

SociétéLuttes sociales

Les séquestrations de patrons, une méthode de lutte qui se révèle payante

Sony, 3M, Caterpillar, Scapa… Quatre séquestrations de dirigeants se sont déroulées en un mois. Elles s’inscrivent dans un rapport de force radical et psychologiquement brutal, pour les dirigeants retenus dans l’usine comme pour les salariés. Mais ces actions se révèlent efficaces pour peser sur les négociations. À chaque fois, les revendications sont écoutées, les indemnités de départ augmentées et les congés pour reconversion allongés. C’est peut-être pour cela que près d’une moitié des Français juge cette pratique de lutte « acceptable ».

Par Ivan du Roy