Ondes

Bientôt du Wifi dans le métro parisien ?

Ondes

par Simon Gouin

Alors que les alertes sanitaires sur les dangers des ondes électromagnétiques se multiplient, le Wifi va faire son apparition dans le métro parisien. À partir du 26 juin, 47 hotspots seront installés dans 15 gares RER et 6 stations de métro, par la société espagnole Gowex. Ce qui accentuera encore un peu plus la présence d’ondes électromagnétiques dans le métro, espace clos où les ondes se refléchissent sur les parois, selon le principe de la cage de Faraday.
« C’est une démarche purement économique, et qui ne tient pas du tout compte de la santé publique, indique Étienne Cendrier, le porte-parole de l’association Robin des toits [1] . Le but est de générer du profit. »

« Même si seulement une dizaine de stations seront équipées, il faut arrêter cette fuite en avant et prendre en considération les alertes scientifiques à ce sujet », estime Michèle Rivasi, eurodéputée EELV et vice-présidente de la Criirem (Centre de recherche et d’information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques).
Le Wifi, qui émet des ondes pulsées en permanence, provoquerait notamment une perturbation hormonale (qui agirait sur la mémoire, la concentration, l’humeur) ainsi que des dommages génétiques. Il serait aussi un élément déclencheur de l’électro-hypersensibilité, un syndrome d’intolérance des ondes électromagnétiques de plus en plus répandu.

« Actuellement, on estime que 2 % de la population serait sensible, à un stade ou un autre, aux ondes électromagnétiques estime Marc Arazi, de l’association Priartem (lire notre enquête). Dans quelques années, cela pourrait en concerner 7 %, explique-t-il. Une donnée qui ne semble pas inquiéter les responsables politiques, qui continuent d’encourager le développement du Wifi dans les espaces publics.