Nucléaire

Areva se fait subtiliser des fûts d’uranium concentré

Nucléaire

par Agnès Rousseaux

Quatre fûts d’uranium provenant de la mine de Trekkopje en Namibie, exploitée par Areva, ont été volés. Le matériel a été retrouvé le 25 août, à Swakopmund, à 70 km de la mine. Quatre personnes ont été interpellées. Les conteneurs, de 50 litres chacun et d’un poids total de 324 kilos, contenaient « de l’uranium de faible niveau radioactif » (sic), a précisé Areva dans un communiqué. « Nous étudions l’incident pour déterminer si nos procédures opérationnelles actuelles doivent être adaptées et quels contrôles supplémentaires instaurer pour éviter tout vol de matériau sur le site », a ajouté un porte-parole du groupe.

Dans ce site à ciel ouvert en plein cœur du désert du Namib, exploité depuis 2010, Areva espère extraire et traiter 100.000 tonnes par jour de minerai. Du fait de la faible teneur du minerai, Areva a développé un procédé inédit de traitement, « par lixiviation alcaline en tas » [1], pour produire à terme 3.200 tonnes d’uranium par an.
Le site permet de fabriquer un concentré d’uranium utilisé comme combustible dans le nucléaire civil. S’il est enrichi à un degré supérieur, il peut aussi servir pour la fabrication de bombes atomiques. Lorsque la production à grande échelle sera lancée, Areva va-t-elle égarer des fûts toutes les semaines ?

Notes

[1Technologie qui consiste à extraire sélectivement l’uranium à l’aide de solutions chimiques acides ou alcalines qui s’écoulent naturellement au travers du minerai mis en tas sur une aire imperméable et arrosée. Source : Areva