Le Planning familial en difficulté

Alerte sur les droits des femmes

Le Planning familial en difficulté

par Nolwenn Weiler

« Je m’y engage : il n’y aura (...) ni fermeture des centres locaux ni abandon des centres locaux du Planning familial, en tout cas pas de la part d’une décision de l’Etat » , a promis mercredi le ministre de la famille Brice Hortefeux, devant les députés. Reste à passer de la promesse aux actes... exercice difficile, s’il en est, pour l’actuel gouvernement. La loi de finances 2009 prévoit pour le moment une diminution de 40% des crédits alloués au Planning familial. Née il y a 60 ans, l’association a été de tous les combats du féminisme : de la légalisation de la contraception, à celle de l’IVG. Les 1.000 bénévoles et 420 salariés du Planning rencontrent chaque année gratuitement quelque 450.000 femmes ou jeunes filles, souvent démunies, en quête d’informations sur la contraception, la vie amoureuse, la sexualité ou les relations conjugales. Cela permet, notamment, aux jeunes filles mineures d’avoir accès à la contraception sans en parler à leurs parents. Ou aux femmes ayant dépassé le délai de 12 semaines de grossesse d’aller avorter dans d’autres pays d’Europe.
L’association a donc décidé de maintenir la pression, en dépit des déclarations de Brice Horefeux, tant la pérennisation de ses activités est incertaine. Certains radicaux religieux, qui rêvent depuis toujours de voir le planning disparaître, doivent se frotter les mains.